Davos une tribune pour Donald Trump?

"Créer un avenir commun dans un monde fracturé " c’est le thème retenu cette année pour le Forum économique mondial. Une manière peut être pour l'élite mondiale des entreprises réunie à Davos de signifier qu’elle préfère faire des affaires au-delà des frontières alors que le nationalisme semble gagner du terrain. Europe, Afrique, Asie, Amérique. Tous les continents seront représentés à ce forum. Mais l’un des orateurs les plus attendus sera sans doute le président américain Donald Trump, qui prône pourtant une politique protectionniste. 

Une occassion d'échange 

Pour le fondateur et président du forum, Klaus Schwab, cela se comprend. Davos est selon lui l'endroit idéal pour rassembler des personnes ayant des points de vue différents. 
Donald Trump pourra saisir l'occasion pour expliquer à l'élite réunie pourquoi sa politique est en accord avec la devise officielle du forum qui est : "améliorer l'état du monde". Pour Klaus Schwab le grand défi de Davos sera : "L'avenir de la coopération mondiale - en matière de commerce, d'environnement, de lutte contre le terrorisme, de fiscalité, de compétitivité ... Dans ce contexte, il est absolument essentiel d'avoir le président Trump avec nous. Il existe aujourd'hui un réel danger d'effondrement de nos systèmes mondiaux, mais le changement ne se produit pas spontanément, il nous appartient d'améliorer l'état du monde - et c'est ce que le Forum économique mondial défend" explique t'il.
Une argumentation bien rodée qui décrit la situation actuelle comme extrêmement grave, sans aborder la coresponsabilité de ceux qui se rencontrent régulièrement à Davos. 

Attention au protectionnisme

Dans son discours d’ouverture le premier ministre indien Narendra Modi a fait un lien entre changement climatique, terrorisme et protectionnisme. Selon lui "beaucoup de sociétés et de pays se concentrent de plus en plus sur eux-mêmes. Il semble que ce soit l'inverse de la globalisation qui se produise. L'impact négatif de ce genre de mentalité et de priorités ne peut pas être considéré comme moins dangereux que le changement climatique ou le terrorisme. En fait, tout le monde parle d'un monde interconnecté, mais nous allons devoir accepter le fait que la mondialisation perde lentement son lustre." Outre les Etats- Unis, des chefs d'Etat et de gouvernement d'Europe et d'Asie seront également présents. L’Afrique sera aussi comme chaque année représentée avec notamment le président angolais Joao Lourenço et le nouveau chef d'Etat zimbabwéen Emmerson Mnangagwa.