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Démission de Horst Seehofer/ Étude PISA

Sandrine Blanchard23 novembre 2004

Horst Seehofer, vice-président CSU du groupe chrétien-démocrate au Bundestag, vient de démissionner. Une décision motivée par ses dissensions avec la ligne du parti à propos des réformes de la santé. Autre sujet phare du jour : les résultats très mauvais de l’Allemagne à l’étude PISA. Une étude sur les résultats scolaires de différents pays.

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Dissensions au sein de la droite et mauvais résultats du système scolaire allemand
Dissensions au sein de la droite et mauvais résultats du système scolaire allemandImage : dpa

Commençons par la tageszeitung, et la démission de Horst Seehofer. La taz écrit que, incapable de faire des compromis, Seehofer devait démissionner, étant donné son désaccord avec l’Union conservatrice sur le projet de réforme de la santé adopté la semaine dernière par la droite. Mais le journal estime que cette énième démission au sein du groupe conservateur prouve, une fois de plus, la déliquescence de son aile « sociale », et surtout la mutation socio-politique de la droite allemande.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung pense pour sa part que les hommes de la trempe de Horst Seehofer, avec une telle conception de l’état social sont de toute façon d’une autre époque. Et le « vide » déploré à son départ au sein du parti, est sans doute aussi une chance.

Autre thème développé par la presse de ce matin : les médiocres résultats du système scolaire allemand à l’étude PISA.

Pour la Süddeutsche Zeitung, on connaissait déjà avant PISA les lacunes de l’école allemande. Mais il aura fallu attendre le choc de la publication officielle des résultats pour que l’on s’en émeuve et surtout que l’on commence à prendre des mesures pour améliorer sa situation. Parmi ces mesures : des efforts pour uniformiser la formation scolaire dans tout le pays (rappelons que l’éducation est du ressort des régions), ou faire rester toute la journée les enfants à l’école, contre une demi-journée actuellement, dans la plupart des cas.

La Frankfurter Rundschau, elle, s’appesantit sur la révolution qui s’est opérée chez les parents. La nouvelle génération aisée fait de moins en moins de bébés, mais veut le nec plus ultra pour ses enfants. Plus question, désormais, d’envoyer les chers petits dans un jardin d’enfants qui ne propose pas de cours d’anglais dès trois ans ! En période de crise, les nouveaux parents veulent armer au mieux leur progéniture contre les aléas d’une vie qui ne s’annonce pas facile. Une attitude compréhensible, mais en parfaite contradiction, explique le journal, avec la conception social-démocrate de l’égalité des chances. Car ce ne sont que les milieux les plus aisés qui se sortent de cette course au résultat. Et le pays est profondément divisé, entre une minorité d’enfants déclarés surdoués, et une masse d’ados qui, arrivés à 15 ans, ne sont pas capables de lire un texte correctement. D’où le défi majeur, d’arrêter la surenchère, afin d’augmenter le niveau global des élèves. Pour essayer, à tout prix, que personne ne reste sur le carreau.