1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Croissance trop rapide de la population mondiale

Aude Gensbittel16 septembre 2004

Les journaux allemands se penchent aujourd’hui sur le rapport du Fond des nations unies pour la population. Un rapport qui évoque certes des progrès dans la lutte contre la pauvreté, mais surtout qui met en garde contre un accroissement trop rapide de la population mondiale et déplore un grand manque de moyens. L’inquiétude est partagée par bon nombre d’éditorialistes.

https://p.dw.com/p/C9gV

Il y a du mieux, mais cela ne suffit pas, estime la Süddeutsche Zeitung. Dix ans après la conférence sur la population tenue au Caire, les Nations Unies peuvent faire état de certains progrès dans leur bilan. Dans beaucoup de pays, le contrôle des naissances n’est plus un tabou. Jamais auparavant autant de personnes dans le monde n’avaient eu accès aux moyens de contraception. Mais les problèmes liés à l’explosion démographique dans les pays pauvres sont loin d’être résolus, rappelle le quotidien. Si on n’y remédie pas rapidement, dans les décennies à venir, il vont contribuer à l’accroissement de la misère.

Pour le Ostsee-Zeitung, il est particulièrement inquiétant de voir augmenter la population à toute vitesse dans les pays les plus pauvres du monde, où l’eau et la nourriture sont déjà insuffisantes. C’est également la source de conflits potentiels. Etant données ces sombres perspectives, poursuit le journal, c’est une honte que les pays les plus riches aient abandonné les plus pauvres à leur sort en matière de contrôle de la population. En effet les financement promis se font attendre. Depuis trois ans, les Etats-Unis ont même cessé tout paiement au Fond des nations unies pour l’accès à la contraception.

On pourrait agir beaucoup plus efficacement pour maîtriser la croissance de la population mondiale si les pays donateurs respectaient leurs promesses de financements. Telle est la critique exprimée, à juste titre, par les Nations Unies, écrit la Rheinpfalz. Il ne faut pas longtemps pour trouver le principal coupable : il s’agit des Etats-Unis. Le pays a cessé ses versements car il n’est pas d’accord avec le concept général de l’action de l’ONU. Contrairement à l’époque du gouvernement Clinton, sous George W.Bush les Etats-Unis associent une grande partie de leurs dons pour l’aide au développement au principe « Abstinence only ». Une vision réactionnaire et complètement irréaliste du comportement humain qui mise sur l’abstinence plutôt que sur l’information et la contraception. Mais ça n’apporte pas grand-chose de montrer Washington du doigt, poursuit le quotidien. D’autant plus que l’Allemagne a elle aussi fait des promesses qu’elle ne tient pas. Au lieu des 250 millions d’euros promis, Berlin n’en a versé que 150.