Crise au Soudan du Sud : appel de l'ONU
7 juillet 2014Le président Salva Kiir et son ancien vice-président, Riek Machar, s'affrontent depuis décembre dernier pour le pouvoir. A quelques jours de la fin de son mandat à la tête de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (Minuss), Hilde Jonhson appelle la communauté internationale à accroître la pression sur les deux parties.
Pour Hilde Jonhson, le temps presse et il est du devoir du Conseil de sécurité et de tous les États membres de mettre la pression sur Salva Kiir et Riek Machar afin que la paix revienne dans le pays.
Mais en attendant, Hilde Johnson affirme qu'elle assume toutes les actions que sa structure a menées dans ce pays pour protéger les populations :
« Nous avons décidé d'accueillir sur notre base des milliers de personnes qui cherchaient refuge et protection, et de les protéger. Si nous ne l'avions pas fait, la situation aurait pris des proportions incontrôlables et par rapport à cela, je pense que nous avons pris la bonne décision.»
Des engagements en l'air
Le 10 juin dernier, Salva Kiir et Riek Machar s'étaient engagés à appliquer un accord de cessez-le-feu conclu à deux reprises mais jamais respecté ainsi qu'à former un gouvernement de transition devant mettre fin au conflit. Mais le différend perdure et ce sont les populations qui en pâtissent. C'est pourquoi Hilde Johnson demande davantage de moyens pour assister les populations :
« Dans l'histoire des forces de maintien de la paix, c'est la première fois que des forces protègent les populations, plus de 100 000 réfugiés. La situation est difficile et nos forces fournissent des efforts herculéens pour les protéger. Et nous avons encore besoin de beaucoup plus de forces pour protéger ceux qui sont dans les endroits les plus reculés. »
Hilde Johnson exige par ailleurs que ceux qui violent les droits de l'Homme au Soudan du Sud rendent des comptes car d'après elle, l'impunité ne mènera pas à la réconciliation à l'issue du conflit. L'ONU accuse les partisans du président Salva Kiir et de son rival Riek Machar d'avoir commis de nombeux crimes contre l'humanité.