1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Coup d’envoi du Mondial 2018 sur fond de tensions politiques

14 juin 2018

Pour adoucir les tensions entre la Russie et les capitales occidentales, un match de football a eu lieu vendredi 8 juin à Moscou. Il a opposé les députés allemands du Bundestag aux députés du parlement russe.

https://p.dw.com/p/2zWo1
WM2018 Moskau Russland Fans
Image : N. Mohammad

Coup d’envoi mondial 2018 sur fond de tensions politiques

Ce match, entre les députés allemands du Bundestag et les députés du Parlement russe, est un petit geste symbolique pour "empêcher l'émergence de toute hostilité entre les Allemands et les Russes", a déclaré le vice-président du parlement allemand, Thomas Oppermann, qui reconnaît cependant l'existence "des différences fondamentales avec la politique de Vladimir Poutine".

Mais en dépit de ce climat de méfiance entre Berlin et Moscou, "la Russie n'est pas un ennemi" de l'Allemagne, estime Thomas Oppermann. Et pour Norbert Röttgen, président de la commission des Affaires étrangères du parlement allemand, il ne faut pas utiliser ce rendez-vous sportif pour résoudre les divergences  politiques.

"Je n'utiliserais pas cette Coupe du monde en tant que politicien pour tenir des pourparlers. Le sport ne devrait pas faire partie des sanctions", conclut Röttgen.

Les menaces de boycott

Le Royaume-Uni, de son côté, a menacé de boycotter la Coupe du monde. Londres continue d'accuser Moscou d'être responsable de l'assassinat de l'agent double Sergei Skripal, empoisonné avec sa fille Julia à l'aide d'un agent neurotoxique.

Par ailleurs, les Pays-Bas et l'Australie accusent la Russie d'être responsable de la catastrophe du vol MH17 de Malaysia Airlines, abattu en vol le 17 juillet 2014.

Enfin, l'annexion de la Crimée par la Russie et le soutien de Moscou au régime d'Assad en Syrie s'ajoutent à la longue liste de griefs entre l'Occident et la Russie.

"La Coupe du monde appartient au peuple"

Ceci explique les différents appels à boycotter la Coupe du Monde en Russie. Mais pour les footballeurs, il ne faut pas confondre le sport et la politique et la Coupe du monde appartient au peuple.

C'est du moins ce qu'explique l'ancien joueur de l'équipe d'Allemagne, Arne Friedrich. " Ce n'est pas la Coupe du monde de Poutine. C'est notre Coupe du monde, elle appartient aux footballeurs et aux peuples. Le football doit unir les hommes et les peuples."

Dans ce contexte, les responsables politiques allemands et européens ne se bousculent pas aux portes des stades russes.

Même la chancelière Angela Merkel, qui aime se rendre au stade pour soutenir l'équipe allemande, n'aurait pas l'intention cette fois-ci de se rendre en Russie pour la Coupe du monde.