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Coup d'envoi de la Foire du livre de Francfort

5 octobre 2010

Comme chaque année, on attend environ 300 000 visiteurs à partir de ce mercredi et jusqu'au 10 octobre au plus grand salon au monde de l'édition. L'Argentine est l'invitée d'honneur de l'édition 2010.

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Image : AP

La Foire du livre, c'est le rendez-vous à ne pas manquer pour les maisons d'édition du monde entier. Plus de 7000 exposants venus d'une centaine de pays s'échangent de multiples droits d'auteurs. Francfort, c'est la grande succursale des agents littéraires, qui discutent justement du montant de ces droits. A l'instar du Français Pierre Astier :

« C'est ici que la production mondiale va être proposée à des éditeurs du monde entier. C'est peut-être excessif de dire cela, mais ce que le monde va lire dans les deux, trois ans à venir se décide en ce moment ici. D'où l'importance de ce lieu. »

Günter Grass et Herta Müller sont attendus à Francfort

Eroeffnungsfeier der 62. Frankfurter Buchmesse in Frankfurt am Main
Cristina Fernandez de Kirchner, la présidente argentine, assiste à l'inauguration du salonImage : dapd

Cette année côté stars, on attend entre autres à Francfort Günter Grass et Herta Müller, les deux prix Nobel de littérature germanophone. Autre star de la Foire du livre : le livre électronique. Les nouvelles technologies ont fait un bond de 20% dans le chiffre d'affaire des éditeurs. Jürgen Boos, le directeur du salon de Francfort, parle d'un changement radical dans la façon d'appréhender un produit :

Logo Frankfurter Buchmesse 2010

« Lorsqu'« Avatar », la super-production américaine, est sortie sur les écrans, on a mis en vente en même temps le livre, le jeu électronique et la musique. C'est la première fois qu'on procédait de la sorte. Les créateurs développent leurs produits différemment aujourd'hui. »

L'Argentine, l'invitée d'honneur

Cette année, c'est l'Argentine qui est l'invitée d'honneur de la Foire du livre. Plus de 200 nouvelles traductions de l'espagnol à l'allemand sont présentées à Francfort. Et un thème revient de façon récurrente dans la littérature en provenance de Buenos-Aires : la dictature militaire de 1976 à 1983. Patricia Kolesnikov, critique littéraire au quotidien « Clarín » :

« La dictature, c'est en quelque sorte notre Shoah. La plupart des Argentins ont vécu cette époque. Mais ce qu'il y a d'intéressant, c'est que ces dernières années, plusieurs jeunes auteurs ont écrit sur la dictature alors qu'ils ne l'ont pas - ou très peu - connue. »

Une soixantaine d'auteurs venus d'Argentine ont fait le déplacement jusqu'à Francfort pour en discuter. Le salon du livre, c'est jusqu'à dimanche dans la capitale financière allemande.

Auteur : Carine Debrabandère
Edition : Marie-Ange Pioerron