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Conférence sur l'islam à Berlin

Anne-Julie Martin / Philippe Pognan25 juin 2009

Il s'agit de la quatrième et dernière cession de cette conférence lancée en 2006 et dont l'objectif est de favoriser l'intégration religieuse, sociale et politique des musulmans en Allemagne.

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Image : AP
Deutschland Berlin Eröffnung der Islamkonferenz
Foto de groupe des participants à la conférenceImage : AP

En Allemagne la communauté musulmane est principalement représentée par les Turcs : ils sont plus de 3 millions. Parmi eux, 800.000 ont la nationalité allemande. Le ministre de l'Intérieur Wolgang Schaüble a mis sur pied la conférence sur l'islam il y a trois ans pour encourager le dialogue et ce qu'il appelle la "culture de l'écoute". « L'islam fait partie de l'Allemagne et fait partie de l'Europe, a-t-il déclaré. Il fait partie de notre présent et de notre futur. Les musulmans sont les bienvenus en Allemagne, ils doivent y exercer leurs talents et participer à faire avancer notre pays ».


Parmi les principales préoccupations : les problèmes rencontrés par les jeunes musulmans dans les écoles. Les jeunes musulmanes surtout. Les cours de natation, par exemple, sont régulièrement source de conflits. Séparer les filles ou les garçons, encourager le port du burquini, le maillot de bain version burqua... : on hésite encore sur les solutions. Mais pour le ministre de l'intérieur de Berlin, Erhard Körting, l'essentiel est que l'on en débatte : « Indépendamment des déclarations qui sont faites lors de cette conférence, le fait même que ces discussions aient lieu représente un grand pas en avant. Le fait que l'on échange sur un pied d'égalité, oui d'égal à égal ».


Eröffnung der Islamkonferenz
Angela Merkel et Wolfgang SchaübleImage : AP

Un point continue toutefois de diviser les participants, à savoir la place des organisations musulmanes au sein de ces discussions. Des organisations qui représentent la communauté de façon éclatée à travers le pays, qui peinent à parler d'une même voix et sont souvent accusées de défendre un islam politique. Pour la sociologue Nacla Kelek, elles ne sont pas légitimées à prendre part au dialogue. Selon elle, « il faut que le gouvernement, les politiques, exigent clairement de la part des organisations musulmanes de respecter le principe d'intégration dont nous avons besoin dans notre société ».


La conférence sur l'islam a dressé une liste des critères auxquelles ces organisations doivent répondre pour pouvoir être reconnues en tant que communautés religieuses. C'est seulement une fois ce statut obtenu qu'elles pourraient dispenser des cours de religion islamique dans les écoles. Des cours que Wolfgang Schaüble appelle de ses vœux pour faire rempart à la radicalisation des musulmans.