Comment ils ont vécu l'attaque de Ouagadougou
2 mars 2018Témoignage d'un élève : On était en classe à 10 heures, on était en train de faire un devoir. A un moment donné, on entendait des coups de feu sans savoir d’où ça venait. On a arrêté les devoirs et les élèves sont sortis. Les parents étaient au niveau du mur (du lycée) pour chercher leurs enfants. Nous aussi, on cherche les parents. On ne sait pas ce qui se passe.
DW : Et vous êtes obligés de prendre le mur?
Oui, parce que les agents de la sécurité nous disent de ne pas prendre la porte. Il y a la gendarmerie même au niveau de la porte qui chasse les élèves et leur dit de rentrer dans les classes parce qu’on ne sait pas ce qui se passe. On est dépassé! Et chacun se cherche maintenant.
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Un attaché d’éducation : Ce matin, vers 8, 9 heures, nous avons entendu un tremblement et ensuite, nous avons entendu des coups de feu. Les élèves voulaient sortir et on les a obligés à rester en classe. Ensuite, on a senti des attaques, des coups de feu, par-ci, par-là. Ca retentissait beaucoup. Donc on a demandé aux élèves de rester dans la classe parce qu’on ne savait pas d’où venaient les tirs. La gendarmerie et les militaires sont devant le lycée. Les élèves voulaient sortir pour prendre leurs vélos ou leur motos mais on a dit que ce n’est pas possible.
DW : Mais il y en a qui passent par le mur. ..
Oui, les parents viennent chercher leurs enfants par le mur. Et ceux qui logent à côté ont la possibilité de rejoinder leur domicile. On leur donné le feu vert.
Un autre élève : Il y a des élèves qui se sont évanouis.
DW : Pourquoi?
À cause des coups de feu…. Et comme c’était brusquement et qu’ils ne savaient pas ce qui se passe, certains ce sont évanouis.
Une mère : C’était vraiment la panique générale. On a pu se frayer un chemin. Maintenant, on n’a pas de nouvelles des enfants; le mien, il fait la sixième. Prochainement, il faut qu’on dote les enfants de téléphone. Dans des cas pareils, au moins, si on nous avait donné la position de l’enfant, là, ça irait, on serait tranquille. Mais là, on ne sait pas. On va attendre jusqu’à quand pour savoir où est l’enfant ?