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Colombie : l’espoir d'un dialogue avec les FARC

Perrine Willamme 28 août 2012

Des discussions en vue d'ouvrir un processus de paix, et ce, après un demi-siècle de violences. C'est la première fois que le président Santos confirme ces négociations avec la principale guérilla du pays, les FARC.

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FILE - In this April 28, 2000 file photo, Alfonso Cano, a Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC) commander who will head the Boliviarian Movement, a new clandestine political party for the rebels, attends a practice ceremony for the political party opening outside of San Vicente del Caguan in the FARC controlled zone of Colombia. According to Colombian military authorities, Cano, the top FARC commander, was killed in a military operation on Friday Nov. 4, 2011. (AP Photo/Scott Dalton, File)
Image : AP

« Des discussions exploratoires ont été lancées avec les FARC pour tenter de mettre fin au conflit. » Le ton est solennel, car le président, Juan Manuel Santos sait que ses mots sont porteurs d'espoir. Son gouvernement a donc bel et bien entamé des négociations avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC.
Les dernières négociations avec les FARC remontent à 2002. Elles avaient été rompues par les autorités, accusant les rebelles d'avoir profité de la démilitarisation d'une partie du territoire pour se renforcer. La plus ancienne et la principale guérilla d'Amérique latine

French journalist Romeo Langlois, center, is escorted by rebels of the Revolutionary Armed Forces of Colombia, FARC, upon their arrival to San Isidro, southern Colombia, Wednesday, May 30, 2012. Langlois , who was taken by rebels on April 28 when they attacked troops he was accompanying on a cocaine-lab eradication mission, was handed over by the rebels to a delegation that included a French diplomat in San Isidro. (Foto:Fernando Vergara/AP/dapd)
le journaliste français Romeo Langlois libéré en mai dernier par les FARCImage : AP

Fondée en 1964 par Manuel Marulanda, cette rébellion est issue d'une insurrection paysanne qui réclamait un meilleur partage des terres. Considérées comme organisation terroriste par les États-Unis et l'Union européenne, les FARC sont connues pour leurs prises d'otages de personnalités politiques. La plus célèbre fut celle de la candidate à la présidentielle, Ingrid Betancourt, retenue en captivité pendant plus de six ans.

Actuellement, le mouvement rebelle compterait encore 9.200 combattants. Mais suite à une série de revers militaires, il semble de plus en plus affaibli. En atteste le nombre de meurtres et d'enlèvements qui a fortement diminué. Un contexte plutôt propice, donc, au processus de paix, lancé par le président. En attendant, la prudence s'impose

Seven guerrilla members of the 30th front of the Revolutionary Armed Forces of Colombia (FARC), among them two minors, surrendered to Colombian Army Forces at the Third Division's facilities in Cali, Colombia, on 23 June 2008. Guerrilla members said that they handed over themselves because they were surrounded by a military forces' operation at Naya sector, southwestern Colombia. Foto: Carlos Ortega +++(c) dpa - Report+++ Schlagworte Politik, Militär, Guerilla, Armut
Des éléments des FARCImage : AP

Un processus dont on ne connaît pas encore les détails, mais selon une source proche des services de renseignement, les discussions pourraient avoir lieu à Cuba ou en Norvège. Le chef de l'État a ajouté qu'il pourrait aussi ouvrir des négociations avec un autre groupe rebelle, l'ELN, l'Armée de libération nationale, qui compte 2.500 combattants. En attendant, pas question de relâcher la vigilance sur le terrain. Le président colombien a précisé que les opérations militaires seraient maintenues "sur chaque centimètre du territoire". Mais sa déclaration a fait renaître l'espoir de mettre fin à un conflit armé qui aurait fait entre 50.000 et 200.000 victimes, dont une majorité de civils.