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Cinéma politique à la Berlinale

Audrey Parmentier5 février 2015

Ce jeudi débute la Berlinale, le festival international du film de Berlin. Cette 65ème édition montre des films engagés, du Burkina Faso à l'Ouganda, en passant par le Kenya et l'Afrique du sud.

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La 65ème édition de la Berlinale a lieu jusqu'au 15 février
La 65ème édition de la Berlinale a lieu jusqu'au 15 févrierImage : Reuters/F. Bensch

Selon Dieter Kosslick, le directeur de la Berlinale qui démarre ce jeudi et dure jusqu'au 15 février, il n'y aura pas d'actions ou de rassemblements pour la liberté d'expression. Car d'après lui, la Berlinale défend depuis toujours les valeurs de tolérance et de rapprochement des peuples en montrant des films engagés, qui sont cette année encore, sont nombreux.

La Berlinale est un festival politique et elle le prouve en invitant une fois de plus Jafar Panahi. Le réalisateur iranien a été condamné par le régime de Téhéran à 6 ans de prison. Il lui est également interdit de tourner des films pendant 20 ans. Jusqu'à présent, le fauteuil qui lui était réservé est resté vide. Cette année, son film "Taxi" sera en compétition. Et Dieter Kosslick espère que le réalisateur obtiendra une autorisation de sortie exceptionnelle.

Le film "Taxi" de Jafar Panahi sera en compétition à la Berlinale
Le film "Taxi" de Jafar Panahi sera en compétition à la BerlinaleImage : Jafar Panahi

Les femmes, et plus particulièrement les femmes confrontées à des situations difficiles, seront elles aussi à l'honneur de cette 65ème édition. Dans le film d'ouverture "Personne ne veut la nuit" qui sera montré ce soir, une femme, incarnée par l'actrice française Juliette Binoche, rejoint son mari explorateur au Pôle Nord. Très attendu également le film du réalisateur allemand Werner Herzog "La reine du désert" qui retrace l'histoire de Gertrude Bell. En pleine Première guerre mondiale, cette archéologue et espionne britannique doit rallier les tribus arabes à la cause de l'Alliance France, Royaume-Uni, Russie.

De la fabrique de pagnes aux taxis-motos

Les films africains présentés dénoncent eux aussi les réalités économiques et sociales du continent. Dans "La sirène de Faso Fani", le réalisateur burkinabé Michel Zongo part à la rencontre des employés de la fabrique de pagnes de Koudougou, fermée en 2001 sur ordre du FMI et de la Banque Mondiale. "Boda boda thieves" du collectif ougandais "Yes, that's us" se penche sur la condition des taxis-motos de Kampala. "Necktie youth" dépeint le malaise de la jeunesse sud-africaine post-apartheid. "Stories of our lives" de Jim Chuchu raconte en noir et blanc et tout en finesse des histoires d'homosexuels hommes et femmes au Kenya. Un film qui a valu une arrestation à son producteur et qui a été interdit par les autorités du pays.