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Chronologie de la politique étrangère

DW9 septembre 2013

Révolution(s) dans les pays arabes, crise financière en Europe, élections américaines, sur le plan de la politique étrangère, ces quatre dernières années ont été chargées. Chronologie.

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Westerwelle au Caire, sur la place Tahrir en février 2011Image : picture-alliance/dpa

2009

Changement à la tête du ministère des Affaires étrangères : Après les élections du 27 septembre, un gouvernement de coalition avec la CDU/CSU (conservateurs) et le FDP (libéraux) se met en place à Berlin. Guido Westerwelle, le président du FDP, devient le nouveau chef de la diplomatie allemande. Il annonce qu’il continuera à s’occuper de la politique du parti et des affaires internes.

2010

Visite post-élection aux Etats-Unis : La chancelière Angela Merkel part pour les Etats-Unis le 3 janvier et rencontre Barack Obama. Point culminant de cette visite : un discours d’Angela Merkel devant les deux chambres du Congrès.

Nouvelle stratégie en Afghanistan : En janvier, le gouvernement récemment formé instaure une nouvelle stratégie en Afghanistan. Elle accorde une place centrale à la reconstruction du pays. Les autres piliers de ce concept sont l’intégration des talibans modérés ainsi que la formation des forces de police afghanes. Le contingent de la Bundeswehr (armée allemande), présent en Afghanistan, doit alors passer de 500 à 5 000 soldats. Peu de temps après, en avril, sept soldats allemands sont tués en Afghanistan.

Guido Westerwelle et son partenaire Michael Mronz
Guido Westerwelle et son partenaire Michael MronzImage : picture alliance/dpa

Un voyage à l’étranger controversé : Pour son premier voyage officiel en Amérique latine, Guido Westerwelle se rend en Argentine, au Chili, en Uruguay et au Brésil. Il emmène avec lui toute une délégation de représentants de l'économie ainsi que son compagnon Michael Mronz, organisateur d’événements sportifs. L’opposition reproche alors au ministre des Affaires étrangères d’utiliser ce voyage pour favoriser les affaires de Michael Mronz.

Coopération germano-palestinienne : Le comité de pilotage germano-palestinien se réunit pour la première fois à Berlin le 18 mai. Ce comité, qui siègera tous les ans, doit servir de pendant aux consultations gouvernementales germano-israéliennes qui ont lieu chaque année depuis 2008.

L'ex-président fédéral Horst Köhler en compagnie de sa femme Eva Luise
L'ex-président fédéral Horst Köhler en compagnie de sa femme Eva LuiseImage : picture-alliance/dpa

Voyage fatal : Le 21 mai, à son retour de Chine, le président fédéral Horst Köhler rend visite aux soldats allemands stationnés à Mazar-i-Sharif, en Afghanistan. Dans l’avion qui le ramène en l’Allemagne, le président accorde un entretien à une radio au cours duquel il explique que, s’il le faut, l’Allemagne défendra militairement ses intérêts économiques. Cette interview déclenche de vifs débats en Allemagne et conduit à la démission de Horst Köhler le 31 mai.

Visite présidentielle en Israël : Christian Wulff, le nouveau président fédéral, est élu le 30 juin. Fin novembre, il se rend en Israël pour son premier voyage officiel. Avant cela, le nouveau chef de l'État se rend en Pologne, en Suisse, en Russie et en Turquie.

Poutine à Berlin : Le 26 novembre, le président russe se rend à Berlin. Il propose à cette occasion un projet pour une zone de libre-échange entre la Russie et l’Union européenne. Angela Merkel, en théorie favorable à cette idée, ne croit cependant pas que cela soit réalisable dans un futur proche.

2011

L’Allemagne élue membre non-permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU : En janvier, l’Allemagne entame un mandat de deux ans en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. A partir du 1er juillet et selon le principe de la présidence tournante, elle prend la tête de la plus haute instance onusienne pendant six mois.

Révolutions dans le monde arabe : Le 14 janvier, le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali est forcé de quitter le pouvoir après des semaines de protestation populaire. Il fuit la Tunisie et s’exile en Arabie saoudite.

Peu de temps après, le 11 février, le président égyptien Hosni Moubarak est contraint lui aussi de laisser sa place, sous la pression de milliers de manifestants. Dès le début des mouvements de protestation, le gouvernement fédéral allemand salue les révolutions pacifiques à l’œuvre dans le monde arabe. Le 24 février, Guido Westerwelle se rend au Caire où il est acclamé sur la place Tahrir.

La révolution du peuple egyptien a conduit à la chute de Moubarak
La révolution du peuple egyptien a conduit à la chute de MoubarakImage : picture-alliance/dpa

Abstention au Conseil de sécurité : Le 18 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU vote la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye, pays dans lequel les protestations contre l’ex-chef d’Etat Mouammar Khadafi se sont peu à peu transformées en une sanglante guerre civile. Sur ordre de Guido Westerwelle, l’Allemagne s’abstient de voter pour cette résolution, ce qui a pour conséquence de déclencher une vive polémique en Allemagne.

Départ du FDP : Guido Westerwelle fait parler de lui, même au sein du FDP. On le rend responsable de la dégringolade du parti dans les sondages. A son retour d’un voyage en Asie, le ministre annonce le 4 avril qu’il quitte la présidence du parti. Dans la foulée, il renonce également à son poste de vice-chancelier.

Divergences sur la colonisation israélienne : Le 7 avril, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou vient en visite à Berlin. Lors de sa rencontre avec Angela Merkel, il cherche à atténuer leurs désaccords de plus en forts sur la question des colonies israéliennes.

Angela Merkel reçoit des mains d'Obama la médaille présidentielle de la Liberté
Angela Merkel reçoit des mains d'Obama la médaille présidentielle de la LibertéImage : picture-alliance/dpa

Médaille présidentielle de la Liberté pour la chancelière : Début juin, Angela Merkel se rend aux Etats-Unis. Elle reçoit à Washington la plus haute distinction américaine des mains de Barack Obama : la Médaille présidentielle de la Liberté.

Voyage en Libye :Le 13 juin, Guido Westerwelle et Dirk Niebel, ministre de la Coopération, s’envolent pour la Libye. A Benghazi, le ministre des Affaires étrangères reconnaît le conseil national de transition des rebelles libyens comme représentation légitime du peuple libyen. Le 27 juin, la Cour pénale internationale de La Haye délivre un mandat d’arrêt contre Khadafi. Le 9 septembre, un avis de recherche est lancé contre lui. Le 20 octobre, il est tué dans des circonstances encore inexpliquées.

Le concept Afrique : Le 15 juin, le conseil des ministres entérine le « concept Afrique » du gouvernement, qui doit favoriser une coopération équilibrée et soutenir les échanges économiques entre l’Allemagne et le continent africain.

L'Allemagne livre 200 chars léopard à l'Arabie Saoudite
L'Allemagne livre 200 chars léopard à l'Arabie SaouditeImage : picture-alliance/dpa/Krauss-Maffei Wegmann

L’Arabie saoudite et les chars Leopard : En juillet, on apprend que le Conseil fédéral de sécurité a autorisé la livraison de quelque 200 chars Leopard à l’Arabie saoudite. Une décision qui provoque des discussions houleuses dans l’opinion publique et au sein du Bundestag. Le 9 septembre, Angela Merkel déclare dans un discours que l’Allemagne doit « également aider les pays prêts à s’engager », sorte de signature formelle pour l’exportation d’armes. Dans un autre discours, un an plus tard, Angela Merkel explique que l’Allemagne fournira des armes aux puissances régionales afin de réduire les contingents allemands engagés dans des missions à l’étranger. C’est ce qu’on appelle la « doctrine Merkel ».

2012

Relations avec l’Empire du Milieu : Le 2 février, la chancelière se rend en République populaire de Chine. Lors de ses discussions avec les responsables politiques chinois, des divergences émergent sur la question des sanctions à adopter contre l’Iran ainsi que sur celle des droits de l’homme. En avril, le premier ministre chinois Wen Jiabao vient en Allemagne. A cette occasion, il inaugure avec Mme Merkel la Foire de Hanovre. La même année, la chancelière retourne en Chine accompagnée d’une vaste délégation de partenaires économiques.

Le concept des puissances émergentes : Le 8 février, Guido Westerwelle présente le nouveau concept de politique étrangère du gouvernement. Il développe l’idée d’une coopération plus étroite avec les « puissances émergentes » que sont par exemple l’Inde, le Brésil, la Malaisie, l’Indonésie ou encore le Kazakhstan.

Poème controversé : Le 4 avril, l’écrivain et prix Nobel de Littérature Günther Grass publie dans des journaux allemands et étrangers un poème dans lequel il critique sévèrement Israël. Ce poème déclenche un vif débat dans les médias et l’opinion publique. Günther Grass est accusé d’antisémitisme. Cependant, il trouve également des soutiens.

L'écrivain allemand Günter Grass-Haus publie un poème controversé
L'écrivain allemand Günter Grass-Haus publie un poème controverséImage : picture-alliance/dpa

Une ex-chef de gouvernement sous les verrous : L’ancienne Première ministre ukrainienne, Ioulia Timochenko, emprisonnée depuis août 2011, commence une grève de la faim le 20 avril. Elle proteste contre ses conditions de détention. Auparavant, des médecins venus d’Allemagne l’avaient examinée et avaient conclu à une « maladie sérieuse ». Le gouvernement allemand avait proposé de faire soigner Ioulia Timochenko en Allemagne. Le président allemand Joachim Gauck annule ouvertement son voyage prévu en Ukraine.

Manifestations anti-Merkel à Athènes : Le 9 octobre, la chancelière part à Athènes. Là-bas, elle est reçue par le Premier ministre Antonis Samaras ainsi que par le président Karolos Papoulias. Au même moment, des manifestations ont lieu dans les rues de la capitale contre Angela Merkel et la politique de rigueur économique qu’elle impose en Europe.

Consultations gouvernementales germano-russes : Des tensions émergent entre l’Allemagne et la Russie avant la rencontre du 16 novembre à Moscou. Chargé des questions russes pour le gouvernement allemand, Andreas Schockenhoff (CDU) critique la politique répressive du Kremlin. Le Bundestag exige du gouvernement un dialogue plus poussé avec la Russie sur des thèmes comme l’État de droit, les droits de l’homme ou encore la démocratie.

Aide de l’OTAN en Turquie : Le 20 novembre, la Turquie demande à l’OTAN de l’aider à protéger ses frontières avec la Syrie. En décembre, le conseil de l’OTAN décide de déployer des missiles Patriot à la frontière entre la Turquie et la Syrie. L’Allemagne participe elle aussi à cette mission. Le Bundestag vote à une large majorité l’envoi de près de 400 soldats à la mi-décembre.

L'Allemagne participe à la mission de protection des frontières en Turquie
L'Allemagne participe à la mission de protection des frontières en TurquieImage : Reuters

La Palestine, pays observateur à l’ONU : Le 29 novembre, l’Assemblée générale des Nations unies accorde à la Palestine le statut de pays non-membre observateur, avec 138 voix pour. Pour le président palestinien Mahmoud Abbas, il s’agit de l’« acte de naissance » de la Palestine. L’Allemagne fait partie des 41 pays qui se sont abstenus de voter. A noter qu’au départ, le gouvernement allemand souhaitait voter contre.

2013

Cinquantenaire du Traité de l’Elysée : Le 22 janvier, à l’occasion des célébrations des 50 ans du Traité de l’Elysée, les députés français et allemands siègent ensemble à l’Assemblée nationale et au Bundestag

50 Jahre Élysée-Vertrag
Les 50 ans du Traité de l'ElyséeImage : dapd

Morsi à Berlin : Le 30 janvier, le nouveau chef de l’État égyptien, Mohamed Morsi, effectue sa première visite officielle en Allemagne. Le président, issu des rangs des Frères musulmans, a été élu en avril 2012 lors des premières élections libres du pays. Il est reçu à Berlin avec quelques réticences.

Verteigungsminister Thomas de Maiziere in Mali
Le ministre de la Défense Thomas de Maiziere au MaliImage : Reuters

Intervention au Mali : Le 19 février, le conseil des ministres décide d’envoyer jusqu’à 330 soldats allemands au Mali. Leur mission : aider à former l'armée malienne. En outre, trois avions de transport militaire de type Transall doivent acheminer au Mali les soldats de la CEDAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Le 11 janvier, des troupes françaises sont intervenues au Mali pour stopper la progression des rebelles islamistes. L’ « opération Serval » a été menée à la demande du gouvernement malien et avec l’accord de l’ONU. Le 22 mars, la mission de formation de la Bundeswehr au Mali commence.

Visite américaine : Le 25 février, le chef de la diplomatie américaine John Kerry choisit de faire escale en Allemagne lors de son premier voyage officiel à l’étranger. L’ancien candidat démocrate à la présidentielle connaît Berlin depuis son enfance, son père a effectué une mission de deux ans dans la capitale allemande. Le plus urgent pour John Kerry est de ramener à la table des négociations les différents camps qui s’affrontent au Proche-Orient.

Des chars pour le Qatar : l’entreprise allemande d’armement Krauss Maffei Wegmann annonce le 18 avril qu’une commande de 1,89 milliard d’euros a été passée par l’émirat du Qatar. On compte dans cette livraison 62 chars de combat, des Leopard 2A7+ à la pointe de l’innovation.

U.S. President Barack Obama waves after giving a speech in front of the Brandenburg Gate in Berlin June 19, 2013. Obama's first presidential visit to Berlin comes nearly 50 years to the day after John F. Kennedy landed in a divided Berlin at the height of the Cold War and told encircled westerners in the city "Ich bin ein Berliner", a powerful signal that America would stand by them. REUTERS/MichaelKappeler/Pool (GERMANY - Tags: POLITICS )
Discours de Barack Obama devant la porte de Brandebourg à BerlinImage : Reuters

Obama à Berlin : Les 18 et 19 juin, le président américain Barack Obama se rend enfin à Berlin. C’est une première depuis le début de sa présidence. Cette visite est vite entachée par des révélations selon lesquelles la NSA, l’agence américaine de renseignement, espionnerait les citoyens allemands. Un espionnage que Barack Obama justifie dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Selon lui, cette méthode a permis de déjouer plusieurs attentats en Allemagne.