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Changement politique en France

Yann Durand23 avril 2007

Le premier tour des élections présidentielles en France. Un sujet qui intéresse également la presse étrangère bien qu’elle ait eu peu de temps pour le traiter autant en Allemagne que dans l’ensemble de l’Europe. Les commentaires sont cependant unanimes quant aux pronostics pour le second tour: Nicolas Sarkozy est favori contre Ségolène Royal mais quoiqu'il en soit la politique francaise va changer.

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Nicolas Sarkozy, sur ce montage, est devant Ségolène Royal comme il l'est à l'issue du premier tour des présidentielles
Nicolas Sarkozy, sur ce montage, est devant Ségolène Royal comme il l'est à l'issue du premier tour des présidentiellesImage : DW

La Südddeutsche Zeitung souligne qu’avec le départ de Jacques Chirac, la France aspire à retrouver une nouvelle grandeur. Beaucoup d’espoir avait accompagné l’avènement, il y a douze ans de l’actuel président. Un mandat devenu ensuite celui des illusions perdues, estime le journal selon lequel le chef a entraîné son pays vers une place modeste sur l’échiquier international. Les candidats Sarkozy et Royal promettent à la nation une nouvelle magnitude.

« Le professionnel » titre le quotidien Die Welt ajoutant que Nicolas Sarkozy, qui porte les espoirs de la droite, intimide la gauche. En outre, remarque le journal, il serait un interlocuteur incommode pour Angela Merkel. Sûr de lui et de ses convictions il devrait comme Chirac s’entendre à défendre les intérêts de la France. Mais son indubitable compétence dans les questions de fond est de nature à faciliter le dialogue et à favoriser les réformes européennes car contrairement à Ségolène Royale et François Bayrou, Sarkozy ne prendrait pas le risque d’exposer son projet de constitution allégé aux aléas d’un référendum.

L’Europe a cependant été un sujet tabou pendant la campagne relève la Tageszeitung de Berlin. Deux ans après que 55 pourcents des français ont refusé le contrat européen, seuls les petits candidats, à droite comme à gauche, ont osé aborder le thème de l’Union européenne avec son dumping social et fiscal. Les trois du centre, rappelle la TAZ, étaient en 2005 pour le « oui » mais n’ont pas voulu risquer cette fois de se mettre les électeurs à dos.

La presse européenne s’est unanimement félicitée de la très forte participation à l’instar du Daily Mail de Londres lequel estime que cela offre une leçon opportune à la Grande-Bretagne.

Tout comme en Espagne, où notamment el Pais voit madame Royal condamnée à séduire les électeurs du centriste François Bayrou, on juge en Belgique que Sarkozy part à priori favori, selon la libre Belgique et le titre interrogatif du quotidien Le Soir est sans équivoque : "La voie royale pour Sarkozy ?"

Pour le Corriere della Sera en Italie "le grand perdant du premier tour est Jean-Marie Le Pen" tandis qu’en Suisse voisine La tribune de Genève souligne la participation, sans précédent dans l’histoire de France, d’une femme au second tour. Et d’ajouter qu’elle n’a que quinze jours pour convaincre par son programme sinon ses détracteurs se focaliseront à nouveau sur ses tailleurs. Enfin selon le quotidien Gazeta, "la victoire de monsieur Sarkozy ne sera pas la plus favorable pour la Russie" eu égard à ses critiques envers la politique de Moscou en Tchétchénie et son désir de se rapprocher des États-Unis.