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Ces infimes particules qui nous entourent

2 avril 2009

La généralisation des nanotechnologies dans des produits de consommation courante comme les cosmétiques ou les emballages alimentaires fait redouter des conséquences pour la santé humaine

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Image : AP

Les nanomatériaux sont des particules extrêmement fines utilisées dans les industries automobile et aéronautique, mais aussi dans les cosmétiques ou encore les emballages alimentaires. Leur taille minuscule, de l’ordre du milliardième de mètre – soit pour ainsi dire 30 000 fois plus fin que l’épaisseur d’un cheveu – laisse redouter une absorption par le corps humain dont on ignore encore les conséquences.

C’est pour faire face à ce risque potentiel qu’un nouveau règlement européen vise à introduire des normes minimales pour les tests de sécurité des produits cosmétiques, notamment pour ce qui concerne les nanomatériaux. Le texte a été voté au Parlement européen en première lecture le 23 mars. Mais celui-ci devra encore être approuvé par le Conseil et au vu de la polémique entretenue autour du sujet, il ne faut pas s’attendre à un accord avant la prochaine législature qui débute en septembre.

Par ailleurs, les eurodéputés ont souhaité que la présence de nanomatériaux soit obligatoirement indiquée sur l’étiquette du produit. Mais cette mesure n’entrera en vigueur qu’en 2012. Les associations écologistes dénoncent donc le temps perdu en arguant des risques que les nanotechnologies pourraient représenter pour la santé humaine

L'industrie allemande est très en pointe sur les nanotechnologies. Dans le domaine des cosmétiques et en particulier des crèmes solaires, des marques comme Nivea utilisent ces nanoparticules. Les industriels insistent sur le fait qu’aujourd’hui, près d’un cancer sur trois est un cancer de la peau et les nanoparticules aideraient donc à soutenir cette urgence sanitaire. Face aux industriels, les écologistes du Bund, l’Association nationale de protection de l’environnement, réclament pour leur part l'interdiction de ces nanotechnologies dans les produits cosmétiques.

Un reportage d’Isabelle Hartmann.

En Belgique, les pouvoirs publics prennent conscience du danger des nanoparticules. Cette évolution de la vision politique est conduite par le ministère de la Santé et elle repose en partie sur les travaux de l'Institut scientifique de santé publique. Les études de cet institut de recherche financé par l'état soulignent les effets encore méconnus des nanotechnologies. Des effets qui pourraient s'avérer dangereux pour la santé humaine.

Un reportage de Clarisse Serignat.