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RCA, Guterres accueilli par un concert de casseroles

Jeff Murphy Barès
25 octobre 2017

L'ONU compte dans ce pays plus de 12 000 casques bleus et pourtant la paix n'est pas une réalité. La société civile fait entendre des sons de casseroles en signe de protestation.

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Zentralafrikanische Republik UN Soldaten
Image : Getty Images/AFP/M. Longari

"A un moment donné, il faut se lever pour dire non." (Paul-Crescent BENINGA)

Exacerbé par la persistance des tueries de masse malgré la présence de quelques 12000 casques bleus, le Groupe de travail de la société civile a décrété trois jours de deuil à compter de ce mardi, date d’arrivée à Bangui du N°1 de l’ONU. Ces journées doivent être suivies de concerts de casseroles chaque soir dans les quartiers. Paul-Crescent Benunga, porte-parole du Groupe de travail de la société civile l’explique.

"Les motivations sont connues de tous. Aujourd’hui, la RCA va très mal. L’insécurité gagne le terrain. Aujourd’hui, on parle de Bangassou1 et 2, Bria 1 et 2, Bocaranga et autres, il s’agit effectivement que l’insécurité gagne le terrain. A un moment donné, il faut se lever pour dire non." D’où leur action. "Nous n’organisons pas une ville morte, nous observons des journées de deuil qui se matérialisent par le port de tenue noire et, le soir nous procédons au concert de casseroles pour dénoncer les violences."

Palästina Guterres im Gaza-Streifen
Image : Reuters/M. Salem

Guterres appelle à la solidarité internationale 

En réponse, le SG de l’ONU annonce être à Bangui pour alerter sur la menace qui pèse toujours sur ce pays et, inviter la communauté internationale à l’action. Antonio Guterres.

"Vous n’êtes pas une menace. Les terroristes ne sont pas en Centrafrique. Cela fait que la communauté internationale ne s’applique pas pour aider suffisamment la Centrafrique à sortir des difficultés réelles que votre pays subit en ce moment là. Et cette visite permet d’alerter la communauté internationale et dire qu’il y’a une opportunité pour la paix et la réconciliation en Centrafrique. Il faut donc que la communauté internationale s’engage pour mobiliser les ressources en faveur de la reconstruction de ce pays et la consolidation de la paix", a ajouté Antonio Guterres.

L’agenda de cette visite prévoit un tête-à-tête ce mercredi 25 octobre entre Antonio Guterres et Faustin Archange Touadéra, le Président centrafricain à Bangui, suivi du déplacement des deux personnalités à Bangassou dans le sud-est, théâtre de conflits meurtriers depuis plusieurs semaines, occasionnant des dizaines de morts.