"Bye-Bye Kabila" lancée à Lubumbashi
6 décembre 2016
Le président Kabila dirige la RDC depuis 2001, son mandat expire le 19 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter. Mais le président n'a jamais dit expressément qu'il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle reportée à une date non encore fixée. Une situation floue à la base de la crise profonde dans lequel le pays est plongé. Le président congolais entend se maintenir au pouvoir grâce à un accord passé en octobre entre la majorité et une frange minoritaire de l'opposition. Cet accord, rejeté par la majeure partie de l'opposition, prévoit la constitution d'un gouvernement élargi chargé de préparer les élections.
Craintes de la Monusco
Par ailleurs, la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) se prépare à faire face à des violences à l'approche de la fin du mandat du président Joseph Kabila, a indiqué lundi le représentant spécial de l'ONU en RDC. S'adressant au Conseil de sécurité, Maman Sambo Sidikou a fait part d'un "sentiment d'appréhension" à deux semaines du 20 décembre. "Tirant les leçons des violences survenues les 19 et 20 septembre, a-t-il ajouté, la Monusco a actualisé ses plans d'urgence et adapté son déploiement", afin de "protéger les civils autant que possible".
Mardi, près de 30 jeunes ont lancé la campagne "Bye-Bye Kabila" afin de réclamer "l'alternance et la démocratie" dès le 20 décembre. Ecoutez le reportage à Lubumbashi en cliquant sur l'image.