Bras de fer entre les Nations Unies et Laurent Gbagbo
19 décembre 2010Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies, a averti Laurent Gbgabo que, s'il lançait une attaque contre les Casques bleus, il aurait à en supporter les « conséquences ».
Dans un communique publié samedi soir, le porte-parole de Ban Ki-moon affirme que la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire, l'Onuci, « remplira son mandat et continuera de surveiller toutes les violations des droits de l'Homme, les incitations à la haine, ou les attaques contre les Casques bleus ». 10.000 soldats des Nations Unies sont stationnés dans le pays depuis la fin de la guerre civile qui a divisé la Côte d'Ivoire entre le Nord, contrôlé par les Forces nouvelles, et le sud loyaliste.
Les Casques bleus sur leurs gardes
La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire est « préparée à tout », a déclaré dimanche à le porte-parole de l'Onuci, Hamadoun Touré. Toutefois, le responsable onusien a précisé qu'il souhaitait éviter une confrontation avec les forces armées restées fidèles à Laurent Gbagbo. « Il y a des zones sensibles dans lesquelles nous n'allons pas », a-t-il ajouté, notamment dans le quartier administratif du Plateau, à Abidjan, où se trouve la présidence de la République.
Dans son communiqué à la télévision, Laurent Gbagbo a également exigé samedi le départ des troupes françaises de l'opération Licorne.
A l'heure actuelle, la Côte d'Ivoire vit toujours avec deux présidents et deux gouvernements. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara revendiquent tous deux la victoire lors de la présidentielle du 28 novembre. La communauté internationale soutient de manière quasi-unanime l'ancien Premier ministre Ouattara.
Auteur : Sébastien Martineau, avec Reuters et AFP
Edition : Mulay Abd'el Aziz