Boris Tadic ou Tomislav Nikolic?...

Des neuf candidats en lice, deux seulement ont des chances de l’emporter: le président sortant Boris Tadic, un libéral ou le nationaliste radical Tomislav Nikolic. Il est probable toutefois que ni Tadic, -qui suit un cours résolument pro Union européenne- , ni Nikolic, - qui mise plutôt sur une alliance avec Moscou, n’obtienne la majorité absolue dès le premier tour de scrutin. Selon les observateurs, un second tour de scrutin le 3 février prochain semble quasiment assuré.

Boris Tadic, le président sortant et l’un des favoris lors de cette élection présidentielle, la voie à suivre est claire , c’est celle de l’adhésion à l’Union européenne. C’est là, l’avenir de son pays. Boris Tadic:

" Je dois dire que lors de ces élections , on va choisir entre deux voies. Entre le droit chemin qui mène à une vie meilleure, à la stabilité et à l'Europe, et l'impasse qui mènerait à nouveau la Serbie en direction des années 90 ..."

Son rival, Tomislav Nikolic, considère que pour la Serbie, la Russie slave et orthodoxe est plus importante que l’Union européenne. Lors d’une intervention au Parlement, Nikolic avait même plaidé une fois pour l’intégration de la Serbie à la Fédération russe. Déclaration maladroite qu’il a corrigée par la suite. Tomislav Nikolic:

" La Russie restera un acteur incontournable à l’avenir. La Russie est le plus important partenaire de l’Union européenne. Certains de nos représentants politiques essaient de nous faire croire que nous devons choisir comme partenaire privilégié, soit la Russie, soit l’Union européenne. C'est insensé, parce que la Russie et l’UE entretiennent d’excellentes relations. Nous devons coopérer aussi bien avec la Russie qu’avec l’Union européenne "

Mais ces paroles conciliantes ne peuvent faire oublier que deux mondes se confrontent lors de ce scrutin présidentiel : le président pro-occidental Boris Tadic et le nationaliste radical pro- russe Tomislav Nikolic .

La question du Kosovo, cette province du Sud de la Serbie dont les représentants de la majorité albanophone s’apprêtent à déclarer l’indépendance, préoccupent les Serbes davantage que l’élection présidentielle. Boris Tadic espère que s’il fait des concessions sur le Kosovo, la voie de l’intégration à l’Union européenne lui sera bientôt ouverte. Tomislav Nikolic lui se veut intraitable sur le statut du Kosovo, berceau selon lui de l’âme serbe…