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Bilan de la tournée d'Angela Merkel au Proche-Orient

Christophe LASCOMBES7 février 2007

Lors de sa tournée officielle au Proche et au Moyen-Orient, la chancelière allemande, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union Européenne depuis le début de l’année, a abordé avec ses interlocuteurs de nombreux dossiers sensibles, dont le conflit israélo-palestinien et l’affaire du nucléaire iranien. La presse allemande de ce matin se fait, entre autres sujets, l’écho de ce voyage.

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Angela Merkel, chef de gouvernement et femme, a su séduire ses interlocuteurs lors de sa tournée dans les pays arabes.
Angela Merkel, chef de gouvernement et femme, a su séduire ses interlocuteurs lors de sa tournée dans les pays arabes.Image : AP
Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, ce n’était pas un hasard si Angela Merkel était accompagnée aussi de Michael Glos, le Ministre fédéral de l’Economie. Les trois états visités par la chancelière sont les plus riches producteurs de pétrole du monde. Nation exportatrice et client énergétique, l’Allemagne a besoin de la région du Golfe, une région du monde où plus que partout ailleurs, l’économie est indissociablement liée à la sphère politique. L’Irak est déchiré par une guerre civile, l’Iran est la cible de sanctions économiques onusiennes en raison de son programme nucléaire. L’Allemagne veut la stabilité de la région et elle est un partenaire apprécié dans la péninsule arabique. En outre, depuis que la Russie a montré qu’elle pouvait fermer le robinet, la sécurité des approvisionnements énergétiques est un dossier sensible, en Allemagne aussi. Sur le plan politique, souligne la Frankfurter Rundschau, les liens entre les riches émirs du Golfe et les Palestiniens, pauvres et sans perspectives de la Bande de Gaza, sont tout au plus ceux de la solidarité arabe. Et le reste de la région ne partage pas, ou presque, l’expérience de l’Egypte et de la Jordanie selon lesquelles la paix avec Israël peut être rentable. Pour aussi déchiré qu’il soit, le monde arabe sait pourtant que si le processus de dérive ne peut pas être renversé, les plus courageuses initiatives de paix pour le conflit central israélo-palestinien n’auront pas la moindre chance. La chancelière ne s’est pas bercée d’illusions sur le rôle moteur que les Européens pourraient jouer dans le processus de paix au Proche-Orient, relève die Welt. Pourtant, Angela Merkel a laissé une impression très favorable lors de son passage, aussi grâce à sa double qualité de chef de gouvernement et de femme. En outre, elle semble avoir trouvé le ton qui convenait, surtout auprès de ceux dont elle espère une aide véritable dans la solution du conflit israélo-palestinien, à l’exemple du souverain saoudien. La chancelière a été charmée par le style oriental de la négociation : on discute ensemble jusqu’à obtenir un résultat. La solution est ainsi trouvée dans une ambiance de consensus et non pas dans la dispute comme c’est l’habitude en Allemagne, conclut le quotidien.