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Besoin de tolérance

15 décembre 2011

Après le meurtre de deux marchands ambulants sénégalais en Italie, la presse s'interroge notamment sur le lien entre crise économique et violences d'extrême droite. L'affaire autour de Christian Wulff est aussi à la Une

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Anti-Rassismuskampagne: Das Schiedsrichter-Gespann sowie die Spieler der italienischen und ukrainischen Fußball-Nationalmannschaften haben vor dem Spiel hinter einem Banner mit der Aufschrift "say no to racism - Sag nein zum Rassismus" Austellung genommen. Italien gewinnt bei der Weltmeisterschaft in Deutschland am 30.06.2006 im FIFA-WM-Stadion in Hamburg das Viertelfinalspiel gegen den WM-Debütanten Ukraine mit 3:0. Foto: Rainer Jensen +++ Mobile Services OUT +++ Please refer to FIFA's terms and conditions +++(c) dpa - Report+++
Les footballeurs italiens contre le racismeImage : picture-alliance / dpa

Pour die tageszeitung, Gianluca Casseri, le meurtrier de Florence, n'était pas juste un fou et son crime n'est pas un acte isolé. Il n'était pas non plus un nostalgique du facisme. C'était un néonazi et c'est nouveau pour l'Italie. L'homme faisait partie d'un réseau d'extrême droite qui mise à la fois sur la violence à l'encontre des migrants et de la gauche et sur une propagande destinée à brosser la majorité de la société dans le sens du poil. Une propagande qui s'affiche à chaque coin de rue à Rome sous la forme d'un slogan : "La droite est sociale ou elle n'est pas à droite". Selon le quotidien, cette double stratégie est bien plus dangereuse que tous les calendriers à l'effigie de l'ancien dictateur faciste Benito Mussolini, qui s'affichent encore dans le sud du pays. Pourquoi ? parce qu'une société pacifique ne peut fonctionner en parallèle d'une crise qui dure. La tolérance a besoin d'éducation, de justice, de travail et de prospérité. Pour die taz, le drame de Florence n'est que le début.

La Süddeutsche Zeitung rappelle qu'il est facile de trouver de la compagnie en Italie lorsque l'on cultive des idées facistes y compris chez la jeune génération. Jusque dans les années 90, le Mouvement social italien - parti d'extrême droite qui n'existe plus en tant que tel aujourd'hui - remportait des succès électoraux notables. Aujourd'hui encore de nombreux hommes politiques qui ont fait leurs classes au MSI se sont transformés de manière plus ou moins crédible en démocrates et occupent des postes importants dans le pays. Qu'un meurtrier comme celui de Florence ait pu passer si longtemps comme quelqu'un d'inoffensif, découle de tout cela.

Former German President Horst Koehler an dhis wife Eva Luise Koehler congratulate newly German President Christian Wullf and his wife Bettina Wulff, from right, during the the swearing in ceremony at the Bundestag, Germany's parliament, in Berlin, on Friday, July 2, 2010. (AP Photo/Markus Schreiber)
Horst Köhler (à droite) a démissionné en mai 2010. Chrisitan Wulff (à gauche) est son successeurImage : AP

La Frankfurter Allgemeine Zeitung revient, elle, sur le scandale autour du président de la République fédérale Christian Wulff, soupçonné d'avoir menti devant le Parlement régional au sujet d'un prêt souscrit à titre personnel. Le nombre de ceux qui soutiennent le chef de l'Etat augmente, remarque le quotidien. La chancelière lui a exprimé sa confiance et a estimé qu'il était un "bon président". Etrange lorsque l'on sait qu'Angela Merkel aimait autrefois répéter que les représentants des organes institutionnels n'ont pas à se juger entre eux. C'est une question de respect. L'aurait-elle donc perdu ce respect ? Quoi qu'il en soit, la peur de perdre de nouveau un président est bien là.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Cécile Leclerc