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Besigye arrêté et jugé pour son audace

Fiacre DAYIRAGIJE, AFP15 juin 2016

L’opposant historique ougandais, Kizza BESSIGYE comparait devant la justice. Le chef de file de l’opposition avait été inculpé le 13 mai dernier de trahison par un tribunal de Moroto au Nord-Est de l’Ouganda.

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Ugandas Oppositionsführer Kizza Besigye
Image : DW/E. Lubega

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Le tord de Kizza BESSIGYE, c'est le fait de s'être autoproclamé Président de la République, la veille de la prestation de serment du Président Yoweri MUSEVENI.

La nouvelle comparution du chef de file de l'opposition ougandaise devant la justice est perçue par de nombreux analystes comme une stratégie du pouvoir pour museler la principale force politique de l’opposition.

Cliquez sur l'image pour écouter les détails avec Fiacre NDAYIRAGIJE

Pour rappel, les autorités ougandaises ont arrêté au moins 30 personnes, dont un député de l'opposition et des militaires, accusées d'avoir fomenté un complot pour renverser le gouvernement du président Yoweri Museveni, accentuant ainsi la pression sur le principal parti d'opposition.

Le président Museveni, 71 ans dont 30 à la tête de l'Ouganda, a été réélu en février pour un cinquième mandat de cinq ans au terme d'un scrutin très controversé et dont l'opposition rejette le résultat. Arrivé en deuxième position, M. Besigye a rejeté les résultats, accusant le camp présidentiel de fraudes massives lors de ce scrutin remporté par le président sortant dès le premier tour (avec 60,62% des voix) et conduit dans une "atmosphère d'intimidation", selon des observateurs internationaux.

Kizza Besigye avait déjà été poursuivi pour trahison en 2005.

Mais les charges avaient finalement été abandonnées. A l'époque, le ministère public l'accusait d'être le chef d'un groupe rebelle nommé l'Armée de rédemption du peuple, ce que l'opposant a toujours nié. Nombre d'observateurs considéraient que cette inculpation était un moyen d'empêcher l'opposant de faire campagne pour l'élection de cette année-là. La trahison est théoriquement passible de la peine de mort en Ouganda, mais c'est une peine de prison à vie qui est encourue, le pays n'ayant procédé à aucune exécution depuis des années.