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Berlusconi sur le départ

9 novembre 2011

A la Une : la promesse du chef du gouvernement italien de démissionner. Silvio Berlusconi a toutefois fait savoir qu'il ne quitterait son poste qu'après l’adoption des réformes économiques exigées par l’Union européenne.

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Berlusconi a perdu sa majorité absolu à la chambre des députésImage : dapd

Berlusconi annonce sa démission, titre Die Welt. Le journal publie en première page une photo du chef de gouvernement qui lève les yeux au ciel et affiche un air sombre. Silvio Berlusconi n'a plus la majorité au parlement italien et veut s'en aller, écrit le quotidien.

Opposition ruft Silvio Berlusconi zum Rücktritt auf
Le leader du parti démocrate, Pier Luigi Bersani, réclame depuis longtemps la démission du chef du gouvernementImage : picture-alliance/dpa

A son arrivée au pouvoir, Silvio Berluconi s'était présenté comme le sauveteur d'une Italie en train de sombrer dans le chaos, rappelle la Frankfurter Rundschau. Il avait réussi à faire de sa firme l'une des plus grandes du pays, il arriverait aussi à transformer la Bella Italia en une entreprise florissante, disait-il. Rien de tout cela ne s'est réalisé. L'Italie est en plus mauvaise posture aujourd'hui qu'elle ne l'était avant Berlusconi. Pendant des années, avec sa majorité, il s'en est pris aux institutions démocratiques. Le modèle économique de Berlusconi pour l'Italie a lamentablement échoué.

Berlusconi a remporté trois élections avec de grandes promesses et il a gouverné le pays pendant neuf des dernières 17 années, mais de ces réformes toujours promises, peu ont été mises en œuvre, remarque la Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'opposition appelle certes depuis des mois à la démission de Berlusconi, mais elle reste divisée et n'a toujours pas élaboré de programme alternatif. On ne peut donc pas s'attendre de sitôt à un nouveau gouvernement dynamique incluant l'opposition.

Symbolbild Eurokrise Italien
Les marchés s'inquiètent face à l'endettement et à la situation politique en ItalieImage : DW

Pour la Süddeutsche Zeitung, il n'est pas du tout certain, une fois Berlusconi parti, que les investisseurs cessent de spéculer contre le pays. Mais ce qui est sûr à 100%, c'est qu'ils vont continuer à le faire tant que Berlusconi est en poste. Le Cavaliere n'est pas responsable de tous les maux de l'Italie, mais il représente un lourd fardeau pour son pays. Il doit donc partir le plus vite possible.

Il n'y a pas que les investisseurs qui spéculent, note la Tageszeitung, la politique le fait aussi. Le calcul de la zone euro saute aux yeux : l'Italie ne recevra d'aide que quand Silvio Berlusconi démissionnera. La pression exercée sur le chef de gouvernement italien montre qu'il n'y a pas de souci à se faire pour la zone euro : elle est capable d'agir sur le plan politique et d'appliquer même les sanctions les plus sévères. Contrairement à ce que l'on pense communément, la politique économique et financière des 17 pays de la zone est coordonnée depuis longtemps. Et ceux qui ne filent pas droit, comme Berlusconi, sont écartés.

Auteur : Aude Gensbittel
Edition : Mireille Dronne