050210 Herzog Jury
10 février 2010Werner Herzog, le cinéaste de la démesure. En 1982, il tourne son œuvre sans doute la plus connue : " Fitzcarraldo". L’histoire d’un fou de musique classique qui veut construire un opéra en pleine forêt amazonienne. La démence au quotidien, c’est l’un des grands thèmes du réalisateur allemand :
Werner Herzog et la "vérité extatique"
« J’essaie de trouver la face cachée de la réalité, ce que j’appellerais une « Vérité extatique ». Seules la création, la recherche de la beauté des images, la musique nous amènent vers quelque chose de plus profond. On est en fait dans le domaine de l’illumination. »
Une description qui s’applique à un film comme « Aguirre, la colère de Dieu. » L’action se passe au 16e siècle en Amérique du Sud. Une expédition espagnole est à la recherche de l’Eldorado, un lieu miraculeux fait de richesses en tout genre et notamment en or. Seulement voilà, l’un des commandants de l’expédition - Aguirre - est totalement mégalomane et transforme sa quête spirituelle en une frénésie guerrière. Ulrich Gregor, historien du cinéma, sur l’importance de l’œuvre de Werner Herzog - adulé dans les années 70 et 80 et un peu oublié, il faut le dire, aujourd’hui.
Le réalisateur culte du "Nouveau cinéma allemand"
« Il a vraiment un rôle à part dans l’histoire du cinéma allemand. Son style, c’est un mélange d’introspection et de situations extrêmes, très borderline. Des relations humaines très dures aussi. Et puis toujours, ces escapades dans l’Histoire, dans l’histoire du cinéma notamment. »
Avec par exemple « Nosferatu », la reprise du grand classique des années 20, avec dans le rôle du vampire : Klaus Kinski. Décédé en 1991, il était l’acteur fétiche de Werner Herzog.
Auteurs : Carine Debrabandère, Jochen Kürten
Edition : Audrey Parmentier