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Berlin se soucie des frontières tunisiennes

Claire-Marie Kostmann
11 août 2017

La Tunisie, sous état d'urgence, a du mal à surveiller les 1200 kilomètres de sa frontière avec l'Algérie. Mais les autorités tunisiennes bénéficient d'aides de la part de la police fédérale allemande.

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Tunesien Libyen Anti-Dschihadisten-Zaun
Image : Getty Images/AFP/F. Belaid

Tunesien D Grenze 19h - MP3-Stereo

Dans le village de Hammam Bourguiba, Bassem Grissa, le représentant du directeur de la garde nationale tunisienne montre la frontière. C'est par là que transitent des contrebandiers de cigarettes – la partie la plus inoffensive du travail. Mais c'est surtout la menace terroriste qui inquiète les gardes-frontières, comme Imed Sannène. Il a déjà pu bénéficier d'une formation de la part de la police allemande : "On s'entraîne régulièrement, mais heureusement, on n'a pas encore eu besoin de mettre en pratique ce que l'on a appris. Nous n'avons pas encore eu d'opération anti-terroriste ici…"

Mais Johannes  Parzer, qui dirige le projet de formation, est formel: "La Tunisie subit aussi une menace terroriste. Cela vaut particulièrement pour les collègues de la garde nationale qui sont dans les régions montagneuses du centre du pays, où peuvent frapper les terroristes, où il peut y avoir des engins explosifs. Malheureusement, cela est aussi un problème grave."

Séances de formation et don de matériel

Lors de cette séance, gardes-frontières et gardes nationaux explorent un bâtiment. Ils doivent s'assurer que tout va bien. Et s'ils tombent sur des suspects, ils doivent pouvoir réagir : "Nous avons beaucoup appris. Nous pouvons mieux nous protéger si nous avançons sur le terrain, et nous pouvons protéger nos collègues."

L'aide allemande est aussi apportée sous forme de véhicules, d'appareil de surveillance à vision nocturne ou de cameras à imagerie thermique. Depuis 2010, le projet coûte 4 millions d'euros par an. L'Allemagne, qui a subi des attentats menés par des ressortissants tunisiens, a intérêt à une meilleure sécurité des frontières tunisiennes. "La préoccupation allemande est de soutenir ici les structures stables, assure Johannes  Parzer:. La frontière tuniso-algérienne n'a pas de relation directe avec l'Allemagne, mais que la Tunisie soit en mesure de contrôler ses frontières, cela touche indirectement l'Allemagne. Les personnes que l'on reconnaît et dont on s'occupe ici ne représentent plus un problème en Allemagne."

Actuellement, 700 gardes-frontières ont été formés.