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Benoît XVI et son service de communication

Audrey Parmentier13 septembre 2006

Cinquième journée de la visite de Benoît XVI dans sa Bavière natale. Aujourd’hui, le programme du Pape est exclusivement consacré à des visites privées. Il doit rencontrer son frère Georg et se rendre en pèlerinage sur la tombe de ses parents à Ratisbonne. Mais même dans ces moments-là, le Saint Père est accompagné par son service de presse.

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Diffuser les enseignements de l’église catholique, rendre compte des activités du Vatican, parler de la vie des catholiques dans le monde, répondre à des questions dans l’air du temps….voilà la mission de Radio Vatican, la radio du Pape. C’est là que le père Frederico Lombardi a commencé sa carrière en 1991 comme directeur des programmes. Depuis 2005, cet homme à l’air méditatif est directeur général de la radio mais aussi chef de Vatican TV. Il succède ainsi à Joachin Navarro-Valls, qui était l’attaché de presse de Jean-Paul II et qui a suscité de vives critiques, pas seulement chez les journalistes. Pour se démarquer de son prédécesseur, Frederico Lombardi mise sur la carte de la transparence. Mais aussi sur l’authenticité des informations :

«Quand Radio Vatican affirme quelque chose et que les gens l’entendent, ils doivent être sûrs que l’information a été vérifiée. Et qu’elle a été confirmée par les sources du Vatican. Nous avons tant de langues que nous ne pouvons pas contrôler. Je ne parle ni chinois, ni japonais, ni hindi ! Ce sont les chefs des différentes rédactions qui sont responsables de leurs programmes. Nous devons leur fournir du matériel de qualité. Ils doivent tous savoir précisément quel est notre rôle. »

Outre Radio Vatican, qui diffuse en 47 langues, on trouve donc aussi Vatican TV, qui a l’exclusivité des prises de vue du Pape, au Vatican comme lors de ses déplacements à l’étranger. C’est Frederico Lombardi qui choisit ensuite les images qui seront diffusées par les autres chaînes de télévision. De même qu’il choisit les données qui seront retransmises. L’attaché de presse de Benoît XVI se défend toutefois de faire de la rétention d’informations :

« Très souvent les journalistes posent des questions sur lesquelles nous n’avons pas d’informations précises. On doit donc dire : nous n’avons pas d’informations à ce sujet, nous ne savons pas. C’est honnête, et mieux que de donner une réponse qui n’a pas de fondement. »

Pas sûr que cela convienne aux journalistes !