Bayreuth, le temple wagnérien
25 juillet 2006Le festival de Bayreuth, c’est comme la coupe du monde de football, il faut réserver ses billets longtemps à l’avance. Les organisateurs ont mis en vente cette année près de 53 000 places pour une trentaine de représentations à partir d’aujourd’hui et jusqu’à fin août. Or il y a eu plus de 400 000 demandes en provenance de près de 80 pays. Les fans de Wagner attendent parfois dix ans avant d’avoir une place sur la Colline Verte, le lieu sacré des représentations.
Le festival de Bayreuth, c’est le rendez-vous annuel des inconditionnels de l’oeuvre de Wagner et de ses opéras empreints de mythologique germanique : « Tannhäuser », par exemple, qui date de 1845, et qui évoque le dualisme entre plaisirs paiens et grandeur de l’esprit et du sacrifice amoureux. Ou « Parsifal », qui traite de la quête du Saint-Graal, de la conquête du bien sur le mal.
C’est « Le vaisseau fantôme » qui fera l’ouverture ce soir de ce temple de la musique wagnérienne. « Le vaisseau fantôme », l’histoire tragique d’un marin qui, pour avoir blasphémé, est condamné à errer sur les mers pour l’éternité. Seule la fidélité d’une épouse parviendra à le délivrer.