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Axel Weber à la tête de la Bundesbank

Carine Debrabandère22 avril 2004

Le choix d’Axel Weber à la tête de la Bundesbank, la Banque centrale allemande, fait l’unanimité dans la presse allemande d’aujourd’hui. Axel Weber se doit de restaurer la réputation de la Buba, après le départ forcé d’Ernst Welteke suite à un scandale financier

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Axel Weber, le nouveau président de la Bundesbank
Axel Weber, le nouveau président de la BundesbankImage : AP

C’est un Axel Weber rayonnant et un Hans Eichel, le ministre allemand des finances, visiblement soulagé qui occupent la deuxième page de la Süddeutsche Zeitung. Commentaire du journal de centre-gauche: le choix s’est porté pour la direction de la Bundesbank sur un homme qui n’est pas marqué politiquement et qui apprend très vite. Il faut dire que Hans Eichel devait réagir vite lui aussi et présenter quelqu’un qui ferait l’unanimité après le passage à la direction de la Buba d’Ernst Welteke, contraint au départ à la suite d’un scandale financier.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung souligne elle aussi que l’affaire Welteke se termine bien. Le journal de centre-droite salue la neutralité politique d’Axel Weber qui marque donc l’indépendance de la Banque centrale allemande.

Même son de cloche à l’est de l’Allemagne, avec la Ostthüringische Zeitung : La nomination d’un professeur d'économie réputé, qui est depuis deux ans l'un des cinq "sages" - conseillers économiques indépendants du gouvernement allemand – devrait redorer le blason de la Bundesbank. Ses idées originales sur la politique monétaire devraient également donner un peu d’air frais à la banque centrale et un nouvel élan au sein du directoire de la Banque centrale européenne, dont le siège est - comme celui de la Buba - à Francfort.

Die Welt, quotidien de droite, insiste de son côté sur le fait qu’Axel Weber ne faisait pas partie du sérail de la Bundesbank. Sa nomination par Hans Eichel est donc contraire à la tradition, mais il s’agit d’une nomination légitime, puisque ce professeur de sciences économiques à l’Université de Cologne ne peut être considéré comme l’homme du chancelier.

Cela dit - enchaîne la Rhein-Neckar-Zeitung - Axel Weber a du pain sur la planche : il s’agit de défendre les réserves fédérales, ce qui implique une confrontation avec le ministère des finances, au menu également : la stabilité de l’euro, là non plus ce ne sera pas facile avec Berlin, et enfin Axel Weber doit réduire les effectifs de la Bundesbank qui compte actuellement 15 000 collaborateurs.