Bras de fer au Vénézuéla
3 avril 2017Face aux pressions internationales, la Cour suprême vénézuélienne a finalement renoncé samedi à s’attribuer les pouvoirs du Parlement et à conférer des prérogatives élargies au président Nicolas Maduro. Mais le bras de fer se poursuit entre le camp du président socialiste Maduro et l'opposition antichaviste (du nom de Hugo Chavez, président de 1999 à son décès en 2013).
Le quotidien Die Welt rappelle que depuis qu'elle a largement remporté les législatives de décembre 2015, l’opposition réclame le départ de Nicolas Maduro du pouvoir, des élections générales anticipées et appelle les Vénézuéliens à protester massivement dans la rue. "Nicolas Maduro, le successeur de Hugo Chávez, ne gouverne plus que par décrets. Que les méchants gringos -les Américains-, soient déclarés responsables de tous les maux qui frappent le pays, cela fait partie du folklore chaviste, estime le journal. Oui, mais voilà, cela fait des années que les Etats-Unis ne soucient plus du tout de ce qui se passe au Vénézuéla: ce qui va mal dans ce pays est avant tout à mettre au compte des Chavistes ! ", souligne le quotidien...
" De plus en plus impuissant, le président vénézuélien concentre tous ses efforts à se maintenir au pouvoir", relève pour sa part la Frankfurter Allgemeine. C’est pourquoi il n’est pas improbable que Nicolas Maduro cherche encore une fois son salut en tentant à nouveau de dissoudre le Parlement. Cela risquerait certes de provoquer un état de quasi guerre civile au Vénézuéla. Mais une telle éventualité n’a jamais empêché un potentat désespéré de miser tout sur une seule carte !" conclut le quotidien de Francfort.
Visite du président al Sissi à la Maison Blanche
Première visite officielle du président égyptien Abdel Fatah al Sissi ce lundi à Washington.
"Un type fantastique!" C’est avec cette citation de Donald Trump que la FAZ, la Frankfurter Allgemeine commence un commentaire intitulé: "Bienvenue! " Un type fantastique, c’est ainsi qu’au cours de sa campagne le candidat américain à la présidence avait caractérisé le chef d’Etat égyptien Abdel Fatah al Sissi après leur première rencontre en septembre de l’année dernière. Deux mois plus tard, al Sissi avait été aussi le premier homme d’Etat à adresser ses félicitations personnelles et chaleureuses au nouveau président américain. C’est la première fois ce lundi depuis la révolution égyptienne en 2011 qu’un chef d’Etat égyptien se rend en visite officielle à la Maison Blanche. Après quatre années de tensions permanentes avec Washington, al Sissi doit se réjouir d’y rencontrer quelqu’un qui partage en gros ses points de vue ! Car, conclut le journal, tandis que sous l’administration Obama, les atteintes aux droits de l’Homme et la répression brutale d’al Sissi contre les Frères musulmans faisaient régulièrement l’objet de critiques, Sissi peut compter sur davantage de compréhension de la part de Donald Trump pour sa lutte contre le terrorisme islamiste…"