Au train où vont les choses...
2 octobre 2008« L'anarchie en Bavière », titre la Tageszeitung, avec un lion ligoté la tête en bas sur fond de drapeau bavarois. Il aura fallu trois jours aux auteurs de la débâcle politique pour accepter l'inévitable démission. Et le parti ne sait toujours pas comment les remplacer. Le soi-disant sauveur, Horst Seehofer, doit-il rester ministre à Berlin ou revenir diriger son Land d'origine ? Si nombre de Berlinois le verraient bien à Munich, autant de Munichois le préfèrent à Berlin. Ce n'est pas forcément un compliment.
Avec trois ou quatre nouveaux candidats surprise au poste de Ministre-Président de Bavière, difficile de prédire qui l'emportera, souligne die Welt. Seul résultat certain : cette procédure donnera trois à quatre perdants, un groupe parlementaire divisé et une CSU encore plus affaiblie. Pourquoi ne pas désigner un homme de transition et prendre le temps de choisir parmi les autres impétrants le meilleur candidat aux prochaines législatives ?
Horst Seehofer doit-il devenir le « Bic Mac » de la CSU ? s'interroge la Frankfurter Rundschau. Même les plus révolutionnaires du parti bleu et blanc renâclent à prendre cette décision. Pour combien de temps encore ?
Le tsunami qui a frappé la CSU dimanche dernier a également balayé Günther Beckstein, observe la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Une conséquence logique. Il serait tout aussi logique que la direction du parti et du gouvernement régional soit assurée par une seule et même personne. Si Seehofer a autant d'amis que d'ennemis au sein du parti, une question reste encore sans réponse : qui le remplacera à Berlin pour y incarner l'ambition politique fédérale de la CSU ? Le quotidien revient également sur le projet de loi de Birgit Zypries, Ministre fédérale de la Justice, qui veut donner plus de droits aux passagers des chemins de fer allemand en cas de retard.
Ce qui fait dire à la Süddeutsche Zeitung : rembourser le quart du prix du billet en cas de retard de plus d'une heure, la moitié à partir de deux heures, voilà qui est fantastique. Mais rappelons-nous : de telles dispositions de dédommagement existaient déjà, même si elles n'étaient pas aussi généreuses. Dans la pratique pourtant, de nombreux clients ont appris à leurs dépens que la Deutsche Bahn sait se défiler et argumenter de manière quasi imparable pour ne pas payer. Les espoirs reposent désormais sur le nouveau service des réclamations que l'entreprise doit mettre en place. Il doit faire en sorte que les nouvelles règles ne soient pas qu'un nouveau tigre de papier.