1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW
Economie

Sénégal: la surproduction de pastèques fait chuter les cours

1 décembre 2017

Le développement de la culture de la pastèque en Casamance n'est pas sans conséquence pour les producteurs. Les cours s'effondrent et les fruits pourrissent parfois au bord de la route.

https://p.dw.com/p/2odlu
Wassermelone (Symbolbild)
Image : Colourbox/tofumax

La culture de la pastèque est devenue une des principales cultures en Casamance, au sud du Sénégal. En cette période de l'année, des montagnes de ce fruit jonchent partout les abords des grandes artères des villes. Mais cet essor profite peu aux producteurs à cause de la surabondance. Une surproduction qui entraine une chute des prix, avec un rendement de 50 dollars à l'hectare. Une partie des récoltes est aussi perdue, les producteurs ne possédant pas d'unités de conservation et de transformation.

Wassermelone
Image : Colourbox/S. Razvodovskij

"Vous voyez la pourriture : c'est parce que les gens cultivent uniquement de la pastèque. Il y a une surabondance de pastèques sur le marché", explique, par exemple, Kaoussou Sané, un horticulteur. "On cultive pour cultiver mais pas pour s'enrichir", poursuit-il. En cause, notamment, l'absence d'unités de conservation et de transformation dans la région. Ce serait même le principal handicap pour les acteurs de la filière pastèque de Casamance selon Landing Diédhiou, président d'une organisation paysanne. "'Toute la production dans Ziguinchor est destinée à la vente pour la dégustation, donc ça pose problème. Si tu as dix tonnes de pastèques récoltées et stockées dans un lieu chaud alors l'évaporation de l'eau de ces pastèques provoque des pourritures", explique-t-il.

Planification de la production

La solution qui pourrait sauver cette filière, en attendant l'éventualité de la mise en place d'unités de conservation et de transformation, serait la planification de sa production mais il faudrait alors face à un problème d'eau. ''La solution serait de voir comment programmer et planifier la production", ajoute Landing Diédhiou. "Mais c'est difficile parce que pour planifier la production, il va s'en dire qu'il faut trouver des moyens de produire la pastèque après le mois de janvier. Et ça pose problème parce qu'on ne compte que sur la pluie pour la production de la pastèque. La seule solution alternative serait donc d'avoir des unités de conservation et de transformation", estime ce spécialiste. 

La pastèque n'apprécie pas non plus des précipitations trop élevées c'est pourquoi sa production se concentre sur les mois de septembre et octobre, c'est à dire vers la fin de la saison hivernale, et la récolte s'effectue jusqu'à la fin du mois de novembre.