Après la mort d'un chef de milice, quelle réconciliation en Côte d'Ivoire?
28 avril 2011IB avait pourtant réussi à déstabiliser le camp de l’ex-président, Laurent Gbagbo au lendemain du second tour de la présidentielle, au moment où Alassane Ouattara et son équipe était assignés à l’hôtel du Golf. L’ex-putschiste et ex-aide de camp d’Alassane Ouattara était le principal rival du Premier ministre, Guillaume Soro il était perçu comme une menace pour le nouveau régime ivoirien.
Quoiqu'il en soit, le porte-parole d'Alassane Ouattara, Patrick Atchi affirmait mercredi encore sur notre antenne "ne pas être au courant" de l'opération militaire menée par l'armée à Abobo contre "IB". Et le soir, le président faisait savoir qu'il mettrait en place d'ici "deux semaines" une Commission Vérité et Réconciliation - comme il a pû en exister en Afrique du sud pour tourner la page de l'Apartheid. Alassane Ouattara qui a annoncé aussi "d'ici fin mai" la constitution d'un gouvernement d'union nationale.
Ecoutez ci-dessous les explications de notre correspondant à Abidjan : Julien Adayé.
Vous pouvez aussi écouter IB, le chef du "commando invisible", que Kossivi Tiassou avait réussi à joindre mercredi aux alentours de 16 h TU lors de l’assaut lancé contre son camp par les Forces pro-Ouattara, soit quelques heures avant sa mort.
Est-ce que la "liquidation" d'Ibrahim Coulibaly n'entre pas en contradiction avec cette volonté affichée de réconcilier le pays? Pas forcément, répond Alioune SALL, professeur de droit public à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ecoutez-le ci-dessous au micro de Sandrine Blanchard.
Edition : Kossivi Tiassou, Cécile Leclerc