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"Après ces élections, la Grèce est un autre pays"

Philippe Pognan21 septembre 2015

Alexis Tsipras veut reformer une coalition avec son ancien partenaire, le parti des Grecs Indépendants,"Anel". Cela lui permet de disposer d'une - courte - majorité absolue avec 155 députés sur 300.

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Griechenland Athen Wahlen Alexis Tsipras
Image : Reuters/M. Karagiannis

Le quotidien Die Welt s'interroge sur les raisons du succès de Syriza et de son chef Alexis Tsipras: "Pour la seconde fois cette année, une majorité des Grecs l'ont élu Premier ministre. Et pourtant, Tsipras a fait tout ce qu'un homme politique ne doit pas faire s'il veut garder ses fonctions. Il a promis monts et merveilles à ses électeurs pour ensuite faire exactement le contraire dans des domaines fondamentaux. Comment est-il possible qu'un peuple, dans sa sixième année de crise, se laisse de nouveau éblouir et le suive encore aveuglément ? Selon l'éditorialiste, les Grecs ont apparemment besoin de refouler la vérité."

Une analyse que ne partage pas la Süddeutsche Zeitung: "Après cette élection, la Grèce est un autre pays ", affirme le quotidien de Munich et poursuit : "L'espoir d'une solution rapide et confortable à la crise de l'endettement n'existe plus. Certes, l'homme de la gauche Alexis Tsipras l'avait d'abord promis haut et fort aux Grecs…qui l'avaient alors élu Premier ministre en janvier avec une impressionnante majorité. Mais ensuite, Tsipras a anéanti cet espoir : il n'a pas mis fin à la politique d'austérité, mais l'a même poursuivie ! Tsipras a eu besoin de 7 mois pour enlever aux Grecs leurs illusions. Ce scrutin a un résultat clair et net, conclut le journal : la grande majorité des Grecs acceptent que leur pays ne peut être remis sur pied que s'il reste dans la zone euro..."

Griechenland Alexis Tsipras mit Panos Kammenos Koalitionsgespräche
Alexis Tsipras a entamé des négociations de coalition avec Panos Kammenos (à g.) chef du parti de droite " Anel"Image : picture-alliance/AP Photo/L. Pitarakis

Autre thème: la situation désastreuse qui perdure en Syrie...

Les Etats-Unis n'excluent plus de coopérer avec la Russie pour lutter contre la milice de l'Etat Islamique. Une option qui trouve l'approbation de plusieurs journaux dont la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le journal rappelle que "les crimes barbares de 'L'Etat Islamique' sont à l'origine de l'exode massif des populations concernées au Proche Orient. L'Occident doit, même si cela lui procure des maux de ventre, agir de concert avec Poutine, le mal aimé. Que le secrétaire d'Etat américain John Kerry appelle Moscou à „détruire ensemble l'Etat Islamique“, s'explique par l'échec de la coalition actuelle. Cela s'explique aussi par le manque de volonté de l'Occident d'envoyer ses propres troupes sur le terrain en Syrie. "Moscou y semble davantage disposé", relève la FAZ.

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A Berlin, le secrétaire d'Etat américain John Kerry (à g.) lors d'une conférence de presse avec son homologue allemand, Frank Walter Steinmeier. Les Etats Unis ont annoncé vouloir accueillir 10.000 réfugiés syriens supplémentairesImage : Reuters/A. Schmidt

L'exode croissant de réfugiés en provenance de Syrie et d'Irak reste un thème dominant et plusieurs journaux, tel le Münchner Merkur, constatent que si de nombreux citoyens s'engagent bénévolement pour venir en aide aux réfugiés, l'Etat et les responsables politiques, eux, semblent bien dépassés. Le "mythe Merkel" s'effrite, estime le journal. Même lors de graves crises internationales, les Allemands pouvaient chaque soir se coucher tranquilles, persuadés que "Mutti, Maman règlerait ça". C'est du passé et les Allemands risquent d'avoir un réveil pénible!", conclut le journal de Munich.

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Des migrants ayant franchi la frontière autrichienne attendent d'être enregistrés à Freilassing en AllemagneImage : Reuters/D. Ebenbichler