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Après Ben Ali, peut-être Hosni Moubarak...

27 janvier 2011

En Egypte, les manifestations contre le régime du président Hosni Moubarak se poursuivent. Au moins six personnes auraient été tuées depuis mardi et près d'un millier d'autres arrêtées.

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Le président Hosni Moubarak a des soucis à se faire...Image : DW/AP

Moins de deux semaines après le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Ben Ali en Tunisie, les égyptiens rêvent aussi de connaître leur révolution. Depuis mardi, la rue est donc le théâtre de manifestations de rue contre le pouvoir d’Hosni Moubarak. Ce jeudi matin encore, dans le centre du Caire, des échauffourées ont opposé des centaines de manifestants aux forces de l’ordre. Les manifestants ont brûlé des pneus et lancé des pierres en direction de la police qui a usé de grenades lacrymogènes pour les disperser. Situation identique à Suez, à l'est de la capitale, où des manifestants ont mis le feu à un poste de police pour protester contre la mort de l’un des leurs. Sur le bilan de ces accrochages, des sources médicales parlent d’au moins six personnes tuées dont un policier. Un millier de manifestants auraient également été arrêtés.

Ägypten Kairo Proteste Mubarak Polizei Demonstration
... avec les manifestations de rue en EgypteImage : AP

C’est dans ce contexte que l’ancien directeur général de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique, Mohamed ElBaradeï, est attendu au Caire cet après midi. L’opposant entend se joindre aux manifestations prévues ce vendredi à l’issue de la grande prière hebdomadaire. Et peu avant de quitter Vienne où il se trouve, Mohamed ElBaradeï a déclaré "nous allons continuer à exercer notre droit à manifester pacifiquement pour retrouver notre liberté et notre dignité. Si les Tunisiens l'ont fait, les Egyptiens devraient y arriver".

Des menaces qui semblent ne pas ébranler le gouvernement égyptien. Le ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, dont les manifestants réclament la démission, a minimisé l'importance du mouvement de protestation. "Le système au pouvoir en Egypte, dit-il, n'est ni mineur, ni fragile. Nous sommes un Etat fort, et le gouvernement jouit du soutien de la population. Ce sont les millions d'habitants qui décideront de l'avenir du pays, et non pas les manifestations, qui rassemblent quelques milliers de personnes."

Dans les jours à venir on verra bien qui du gouvernement ou de la rue aura le dernier mot.

Auteur : Georges Ibrahim Tounkara (avec Afp)
Edition : Philippe Pognan / let