"Angola Merkel"
15 juillet 2011"Angola Merkel", comme la rebaptise die Tageszeitung a offert mercredi au président Dos Santos d'acheter des patrouilleurs allemands, déclenchant la colère de l'opposition. Est-ce un manque de clairvoyance, est-ce du culot ou est-ce l'assurance écrit la Süddeutsche Zeitung qui finit par pencher pour de la provocation. Comment expliquer sinon que la chancelière vienne comme une fleur proposer à l'Angola de l'aider pour former sa marine, alors qu'en Allemagne on s'interroge encore sur le scandale provoqué par la possible vente de chars Leopard à l'Arabie Saoudite et plus généralement sur le sens des exportations d'armes à l'étranger.
Certes, des navires garde-côtes livrés à l'Afrique, ce n'est pas la même chose que des chars de combat à destination du Proche-Orient. Il n'empêche qu'on peut se demander si un pays comme l'Angola, qui est encore bien loin d'avoir pansé les blessures de plusieurs années de guerre civile, n'a pas besoin de tout sauf de matériel d'armement.
Cette affaire pousse aussi à s'interroger sur le bien-fondé de l'industrie allemande de l'armement, qui plus est lorsque cette dernière est obligée d'exporter pour survivre. Voici un débat aussi vaste que complexe et qui demande en tous cas une plus grande sensibilité que celle dont Angela Merkel semble avoir fait preuve en Angola.
Nouveau défi pour l'Inde
La Frankfurter Allgemeine Zeitung revient, elle, sur les attentats de Bombay et note que c'est paradoxalement lorsque l'Inde et le Pakistan sont dans une phase d'appaisement politique que le risque d'attentats est particulièrement élevé.
Si l'objectif premier des terroristes était d'attiser de nouveau le conflit entre les deux ennemis jurés, on peut considérer que cette tentative a pour le moment échoué. Depuis mercredi, Islamabad et New Dehli s'efforcent d'éviter les agressions verbales. Il faut désormais attendre les conclusions de l'enquête et voir si les élites des deux pays sauront, à ce moment-là, faire preuve de retenue.
Paralysie politique
Le mot de la fin revient à Die Welt qui se penche sur la paralysie de la classe politique américaine alors que Barack Obama a de nouveau échoué à trouver un compromis avec l'opposition républicaine concernant le budget.
Le journal observe que les structures du Congrès et du gouvernement sont usées jusqu'à la corde et que, plutôt que de débattre, les députés préfèrent s'adonner à leur nouveau sport favori : l'obstruction. Pas étonnant dans ce contexte que le président américain ne parvienne pas à trouver un consensus et ce malgré la gravité et l'urgence de la situation.
Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Sébastien Martineau