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Angela Merkel: la fin d'un âge d'or

Konstanze von Kotze / Carine Debrabandère28 septembre 2009

A la Une des journaux allemands aujourd'hui: les résultats et l'analayse des élections législatives de dimanche.

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Angela Merkel reste chancelière. Mais gouverner avec le FDP ne sera pas une tâche si facile.Image : AP

Pour la Neue Osnabrücker Zeitung, le vainqueur est Guido Westerwelle et non pas Angela Merkel. La chancelière a engrangé un résultat exemplaire mais cela s'arrête là. On est en droit de s'interroger sur la façon dont Merkel compte conserver sa ligne directrice face à des libéraux qui débordent d'assurance.


Die Welt estime pour sa part que le succès personnel d'Angela Merkel n'a pratiquement pas profité à son parti, qui arrive certes en tête des élections mais avec un score relativement mauvais. L'Union chrétienne-démocrate a perdu du poids et si l'Allemagne s'apprête à être gouvernée par une coalition entre conservateurs et libéraux, le mérite en revient uniquement au FDP, note le quotidien.

Deutschland Bundestagswahlen 2009 Elefantenrunde Westerwelle und Merkel Flash-Galerie
Guido Westerwelle pressenti pour devenir ministre des Affaires étrangèresImage : AP

D'où la caricature de la Süddeutsche Zeitung qui montre une Angela Merkel fatiguée traînant un boulet nommé CSU - la soeur bavaroise de la CDU - et portant un Guido Westerwelle tout fringuant sur ses épaules. L'âge d'or de la chancelière est terminé, selon le quotidien. Les Unions chrétiennes ont pendant longtemps tiré leur force de la faiblesse du parti social démocrate mais en réalité elles prennent le même chemin que le SPD, celui du déclin. Le centre de la politique allemande appartient désormais aux petits partis devenus grands.

Steinmeier / SPD
Frank-Walter Steinmeier, pressenti pour devenir leader de l'oppositionImage : AP

La crise du SPD. Pour die Tageszeitung c'est l'une des raisons qui expliquent que les Allemands aient voté pour le parti libéral alors que le capitalisme connaît, en ce moment même, sa pire crise. Les résultats catastrophiques du parti social-démocrate s'expliquent avant tout par sa décomposition interne. Et pour y remédier, la première chose à faire, selon le journal, c'est de normaliser la relation névrosée qu'entretient le SPD avec die Linke, la gauche radicale.

Deutschland Bundestagswahlen 2009 CDU Feier
Image : picture alliance / dpa

Pour conclure, le Flensburger Tageblatt note que la stabilité dont va bénéficier le futur gouvernement allemand est une bonne chose pour l'Allemagne et ce quelque soit le parti auquel on adhère. L'alliance des conservateurs et des libéraux va épargner bien des débats aux parlementaires. Les défis sont énormes et la future coalition devra faire face à une opposition sociale-démocrate renforcée par le succès de la gauche radicale. Dans un tel contexte, le destin de n'importe quel gouvernement qui ne jouirait pas d'une solide majorité au Parlement, serait fatal.