Angela Merkel en Chine pour renouer le dialogue

L'avenir des relations sino-allemandes est au centre des entretiens que la chancelière Angela Merkel vient d'engager avec les dirigeants chinois. Il faut dire que les relations entre les deux pays ont été perturbées par la rencontre que le chef du gouvernement allemand avait eue à Berlin avec le chef spirituel tibétain. Angela Merkel avait effectivement reçu le Dalaï Lama en septembre 2007. Cette rencontre avait été dénoncée par le gouvernement chinois qui avait estimé que le leader politique et religieux tibétain ne méritait l'honneur que Berlin lui avait fait.

Depuis, les autorités chinoises ne cachaient plus leur mauvaise humeur et faisaient tout pour le faire savoir à l'Allemagne. Les rapports entre les deux pays ont continué cependant à être soignés, particulièrement dans le domaine des échanges économiques et commerciaux. La Chine est en effet un des principaux partenaires économiques de l'Allemagne en Asie.

Ces derniers mois, la diplomatie allemande s'est activement mise en action pour assurer la normalisation des relations avec la Chine. Et les choses ont commencé à s'améliorer sensiblement grâce aux efforts fournis par le Ministre des Affaires Etrangères Frank-Walter Steinmeier. Il y a quatre mois, son collègue chinois Yang Jiechi avait carrément reconnu que les relations sino-allemandes étaient revenues à la normale.

Profitant du Sommet de l'Asean, l'Association des Nations d'Asie du Sud-Est, qui va se tenir à Pékin, Angela Merkel confirme au cours des entretiens qu'elle a avec les dirigeants chinois la normalisation des rapports entre les deux pays. Au total, 43 chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union Européenne, des dix membres de l'Asean et six auutres pays asiatiques dont les poids lourds économiques, la Chine, l'Inde et le Japon, se retrouvent à Pékin pour ce sommet de deux jours qui s'ouvre demain.

A l'heure de la crise financière internationale, les dirigeants discuteront des moyens à mettre en oeuvre pour juguler la crise financière et éviter une crise économique mondiale qui menace. Ce sera sans doute aussi l'occasion de déblayer le terrain en vue du sommet économique international annoncé par le président américain George W. Bush pour le 15 novembre prochain près de Washinton.