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Alerte aux crimes de guerre en Côte d'Ivoire

10 juin 2011

Le rapport du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU relève les exactions commises par le camp fidèle à Laurent Gbagbo et celui d'Alassane Ouattara, depuis le début de la crise. Or les crimes continuent.

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A la mission catholique de Duékoué, un refuge.Image : AP

Comme les rapports publiés récemment par des organisations de défense des droits de l'Homme, celui du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU souligne la gravité des crimes commis en Côte d'Ivoire. Des crimes qui pourraient avoir fait jusqu'à 3000 victimes, en premier lieu des civils et pourraient, selon le rapport, être assimilés à des « crimes de guerre », perpétrés non seulement par les Forces de Défense et de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo mais aussi par les FRCI, la nouvelle armée créée par Alassane Ouattara.

Cette responsabilité partagée découle d'une instrumentalisation de longue date des tensions, selon Rodrigue Koné, chercheur au CERAP, le Centre de recherche et d'action pour la paix à Abidjan (Ecoutez son interview ci-desssous).

Marsch von Pro-Ouattara-Kräfte über Abidjan
Une violence omniprésente.Image : picture alliance/PANAPRESS/MAXPPP

Les commissaires du Conseil des droits de l'Homme font la liste des exactions recensées à travers le pays, ils ont vu des fosses communes dans l'ouest, une morgue débordée à Abidjan. Et ils soulignent que les violations des droits de l'Homme ont continué y compris après l'arrestation de Laurent Gbagbo début avril.

Les recommandations

Le rapport préconise à la fois de protéger les victimes et de mettre en place des systèmes efficaces pour condamner les responsables. Et il faut faire vite de l'avis de Rodrigue Koné, maintenant qu'Alassane Ouattara a à sa disposition l'ensemble de l'appareil étatique. La création de la Commission dialogue, vérité et réconciliation n'est qu'un premier pas.

La commission d'enquête préconise au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU d'assurer un contrôle suivi des actions menées par les autorités ivoiriennes pour rendre la justice et, afin d'assurer un retour à la normale, l'ONU est appelée à apporter un soutien financier et de coordination.

Auteur: Sandrine Blanchard
Edition: Jean-Michel Bos