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Le CNARED n'a pas de militants selon A. Rwasa

Bob Barry27 juillet 2016

Cela fait un peu plus d'un an que la réélection controversée de Pierre Nkurunziza a eu lieu. Un troisième mandat qui a plongé le pays dans une impasse politique marquée surtout par des violences politiques.

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Agathon Rwasa früherer Rebellenführer in Burundi Präsidentenwahl 2015 Kandidatur Kandidat
Image : picture-alliance/dpa

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Selon l'opposition, avec le prolongement de la crise, plus de 50.000 Burundais auraient fui leur pays pour se mettre à l'abri des exactions et autres tueries ciblées. L'un des rares opposants au régime de Bujumbura à être resté dans le pays est Agathon Rwasa; le président des Forces nationales de libération (FLN) a accepté de sièger au Parlement comme vice-président, poste qu'il a pris le 27 juillet 2015. Depuis, il est vivement critiqué par certains opposants en exil, qui le considèrent comme un traître qui tire profit de la crise. Agathon Rwasa dit assumer son choix. Cliquez sur l'image pour écouter, ou lisez l'interview ci-dessous.

Agathon Rwasa: On ne peut pas regretter cela, parce que ça a été une décision politique. Ce qui nous a poussé à intégrer cette institution, c’était d’abord de protéger nos militants - évidemment, on va nous dire qu’il y en a qui sont arrêtés, il y en a qui disparaissent même, c’est possible, mais est-ce la même chose? En 2010, nous n’avons pas accepté de cautionner la mascarade électorale qui venait d’être éditée par le CNDD-DFDD. Combien de militants et sympathisants FNL ont été jetés dans des rivières, qui découpé et les morceaux jetés un peu partout, qui porté disparu? C'est en terme de milliers.

DW: Vous avez accusé justement le pouvoir de Bujumbura d'exactions sur vos militants, de les enlever ou de les menacer de meurtre.

A. Rwasa: J’ai toujours décrié cette attitude, plutôt barbare où les gens sont portés disparus, où les gens sont assassinés et que le pouvoir ne puisse pas dire qui est l’auteur de ces assassinats. Je suis même victime.

DW: Mais l’opposition vous accuse de profiter de cette situation chaotique pour tirer votre épingle du jeu, c'est-à-dire de jouer sur la division de l’opposition…

A. Rwasa: Mais écoutez, quelle opposition ?

DW: Le CNARED...

A. Rwasa: CNARED, c’est quoi? Est ce que ces formations-là du CNARED, on n’a pas essayé de travailler ensemble? Qui est ce qui a torpillé tous les efforts, alors que nous avions consentis à travailler avec eux? Maintenant, ils sont là où ils sont, moi ce n’est pas mon problème qu’ils soient là. Qui d’entre eux a fui le pays à cause de Rwasa? Maintenant, ils s’acharnent contre Rwasa, il vaudrait mieux s’acharner contre ceux qui ont fui et je crois qu’ils doivent être réalistes. Ils se savent suffisamment faibles sur le plan politique parce qu’ils n’ont pas de partisans, ils n’ont pas de militants. S’ils veulent faire leur politique pourquoi ne pas venir faire cette opposition ici à l’intérieur ! Moi j’ai hérité depuis les années 80. La plupart de ces gens, ils ont embarqué avec le CNDD en 2005 aujourd’hui ils n’ont pas de leçons à me donner!