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Afrodeutsch

konstanze22 novembre 2012

Comment vit-on aujourd'hui en Allemagne lorsqu'on a la peau noire et un passeport allemand, lorsque l'on est à la fois Nigérian et Berlinois, Bavarois et Sénégalais ?

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La ville de Berlin fête actuellement son 775ème anniversaire et dans ce cadre elle a organisé pendant deux mois jusqu'à fin novembre, les journées du dialogue interculturel, autrement dit des rencontres sur les thèmes du racisme, de l'intégration ou encore de la discrimination. Les différentes communautés de la capitale y prennent part et notamment les Afro-Allemands. Ils sont 500.000 dans toute l'Allemagne. A Berlin, ils vivent essentiellement dans deux quartiers : Wedding au nord et Neukölln au sud. Notre correspondante Audrey Parmentier est allée à leur rencontre lors d'une discussion qui portait sur leur représentation dans la vie publique.

I.G Farben : l'entreprise du diable

Le procès I.G Farben. Pourquoi l'évoquer maintenant ? Parce que cela fait tout juste 60 ans que des témoins des méfaits de cette énorme entreprise ont parlé devant la justice. Le 20 novembre 1952, le deuxième procès contre I.G Farben démarrait dans la ville de Francfort, par ailleurs siège social de la société.

IG Farben, c'est l'histoire d'une entreprise fondée en 1925, qui s'est rendue célèbre en produisant notamment des colorants et des pellicules photographiques. Leader mondial dans le domaine des produits chimiques, elle a connu son apogée pendant la Seconde Guerre mondiale en fournissant à l'industrie de guerre nazie des composants entrant dans la fabrication d'avions, de bombes ou de grenades. En un mot, sans le conflit, IG Farben n'aurait jamais connu une telle ascension économique. L'une de ses filiales a par ailleurs développé le Zyklon B, substance qui a été utilisée par les nazis pour gazer des milliers de déportés dans les camps d'extermination. Et puis IG Farben a également profité d'une main d'oeuvre gratuite ou presque constituée de prisonniers allemands et étrangers.