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Affaire Bemba : quatre personnes interpellées

Carole Assignon25 novembre 2013

Subornation de témoins dans le procès de Jean-Pierre Bemba, c'est ce qui est reproché à quatre proches de l'ex-vice président interpellées ce week-end sur mandat de la CPI. Parmi eux, le député Fidèle Babala.

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Jean-Pierre Bemba est jugé par la CPI pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre
Jean-Pierre Bemba est jugé par la CPI pour crimes contre l'humanité et crimes de guerreImage : AFP/Getty Images

Egalement secrétaire général adjoint du Mouvement de libération du Congo (MLC), le parti de Bemba, Fidèle Babala a été interpellé dans la nuit de samedi à dimanche sur mandat de la Cour pénale internationale, avant d'être transféré vers La Haye.

Une mise en garde de la CPI

Outre Fidèle Babala au Congo, la Cour Pénale Internationale a également fait arrêter Aimé Kilolo, avocat de Jean-Pierre Bemba en Belgique, mais aussi Jean-Jacques Mangenda Kabongo, un de ses défenseurs aux Pays-Bas et Narcisse Arido, un témoin cité à comparaître par la défense et arrêté, lui, en France. La CPI espère un effet dissuasif, c'est ce qu'explique Oriane Maillet du bureau des affaires publiques de la cour.

« Les suspects auraient constitué un réseau aux fins de produire des documents faux ou falsifiés et de corrompre certaines personnes afin qu'elles fassent de faux témoignages dans l'affaire Bemba. C'est primordial que la justice puisse suivre son cours. Ce mandat d'arrêt de la CPI doit servir d'avertissement à tous les possibles auteurs d'infraction. »

Fatou Bensouda, la procureure de la CPI, espère un effet dissuasif. En cas de culpabilité avérée les suspects encourent une peine de prison de cinq ans.
Fatou Bensouda, la procureure de la CPI, espère un effet dissuasif. En cas de culpabilité avérée les suspects encourent une peine de prison de cinq ans.Image : Bas Czerwinski/AFP/GettyImages)

Le MLC réagit

Dans un communiqué publié dimanche soir, le MLC a dénoncé les conditions d'arrestation du député Fidèle Babala. Pour Germain Kambinga le porte-parole du parti il s'agit d'une interpellation expéditive.

« Le gouvernement de la République a été saisi entre le 20 et le 22 à priori, et le 24, Monsieur Babala est interpellé comme un malfrat, comme un homme qui avait des antécédents avec des risques de fuite et une dangerosité quelconque, alors que c'est un député national. Déjà au niveau de la procédure, cela nous a semblé un tout petit peu approximatif. »

Outre l'interpellation de son secrétaire général adjoint, le MLC doit également faire face à l'assassinat de l'un de ses dirigeants. Il s'agit de Lajos Bidiu Nkebi, abattu à Kinshasa dans la nuit de samedi à dimanche. Il est le troisième haut responsable du MLC à être assassiné depuis 2008. Son parti appelle les autorités congolaises à trouver les coupables. Avec une trentaine de députés sur 500 le MLC est, rappelons-le, le deuxième parti d'opposition parlementaire en RDC.