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ACP: l'Afrique et l'Europe négocient à Windhoek

Karina Kochan15 juin 2016

Les négociations de partenariat entre l'Union européenne et les Etats d'Afriques se poursuivent en Namibie. Elles concernent les accords d'échanges entre les ACP - Afrique, Caraïbes, Pacifique et l'Union européenne.

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Namibia Blick auf die Innenstadt von Windhoek
Image : picture-alliance/dpa/T. Schulze

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A Windhoek, dans la capitale Namibienne, des représentants de 79 pays africains négocient avec des députés venus d'Europe. Le partenariat entre l'Union Européenne et les états de l'ACP, c'est-à-dire Afrique, Caraïbes, Pacifique, qui définit le partenariat n'est valable jusqu'en 2020. Mais ce partenariat n'est plus vraiment la priorité pour l'Europe. Sur les questions urgentes comme les migrations et le terrorisme, l'Union Européenne et les chefs d'états des pays de l'ACP discutent maintenant directement. Quelle est donc l'utilité de ce partenariat, c’est la question que se pose, Micheal Gahler, député européen:

"A part leur passé colonial, qu'est-ce que les états d'Afrique, du Pacifique et des Caraïbes ont en commun ? Ne pouvons-nous pas mettre en place des programmes plus ciblés avec chacune de ces régions ?"

Lors du premier accord de Lomé, en 1975, la mission de l'ACP était claire : coordonner les relations économiques entre les anciennes colonies et l'Europe. Depuis, beaucoup de choses ont changé. L'union Africaine et l'Union européenne ont déjà défini des plans d'actions communs. Le Maghreb aussi échange directement avec l'Europe selon Michael Gahler:

"Il faut aussi déterminer s'il ne faudrait pas réunir tous les différents Instruments pour l'Afrique : les fonds de développement, les partenariats avec l'Afrique du nord et un autre programme panafricain de l'Union Européenne, qui compte 1 milliard d’euros."

Les états africains aimeraient eux aussi réformer le partenariat. Ils s'inquiètent de la volonté européenne de libéraliser les marchés entre les deux continents. Ils craignent un afflux incontrôlable de produits européens qui fragiliseront l'économie africaine. Et de perdre en plus, les revenus des taxes douanières.

"Je pense que le débat sur le volet économique a dominé le partenariat. Mais nous devrions voir ça comme un challenge et en apprendre des leçons. Ca ne doit pas forcément affaiblir la volonté et l'engagement des deux parties dans la résolution de toutes les questions qui se posent pour renforcer notre collaboration."

Ce qu'il adviendra de l'ACP après 2020 est encore incertain. Mais il reste du temps pour en débattre. Les négociations officielles ne commencent qu'en 2018.