1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Accord sur l'aide à la Grèce

25 mars 2010

En marge du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement européens à Bruxelles, la France et l'Allemagne ont trouvé un accord sur un mécanisme d'aide à la Grèce secouée par une crise budgétaire sans précédent.

https://p.dw.com/p/Mby6
Solution européenne avec recours au FMIImage : picture-alliance/dpa

L’accord a été trouvé à l’arrachée. Le compromis proposé par Berlin et Paris prévoit une solution qui allie les prêts bilatéraux, européens, à la Grèce et une aide du Fonds Monétaire International. L’Allemagne a pesé de tout son poids pour que la zone euro ne porte pas toute seule le plan de sauvetage pour la Grèce. Angela Merkel :

« Puisqu’il faut le dire clairement : notre pacte de stabilité n’est pas fait pour soutenir ceux qui, comme la Grèce, bafouent consciemment ses critères.»

Symbolbild Montage Angela Merkel Flagge Griechenland EU-Hilfen FInanzkrise
L'Allemagne pose des conditions à son soutien.

Les prêts européens pourraient atteindre une vingtaine de milliards d’euros. Le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro est prêt lui aussi à soutenir cette solution mixte UE/FMI. Alors que le Luxembourg y était hostile, comme le déclarait ce matin encore le chef de la diplomatie du Grand Duché, Jean Asselborn, chez nos confrères du Deutschlandfunk :

« D’un point de vue psycho-politique, je crois que ce n’est pas judicieux. Avec l’euro, nous voulons jouer dans la cour du dollar, du yen, de la monnaie chinoise… Mais si on dit que la zone euro n’est pas responsable de ce qui se passe chez elle, c’est une aberration qui frise la psychiatrie. Il faut vraiment faire attention aux signaux qu’on envoie ! »

Symbolbild zur Überwachung der Finanzmärkte
Réformer le contrôle des marchés financiers au niveau européen.Image : picture-alliance/chromorange

Petite précision en provenance de Paris : les taux d'intérêt prévus pour les fonds alloués à la Grèce ou à tout autre pays de la zone euro dans une mauvaise passe, ces taux d’intérêt ne seront pas subventionnés. Quant aux déboursements, ils seront soumis à des conditions définies par la Commission et la Banque Centrale européenne.

Les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Bruxelles ont encore du grain à moudre puisque l’ordre du jour des discussions prévoit encore, d’ici demain : la préparation du sommet du G20 du mois de juin et les conclusions à tirer de l’échec du sommet de Copenhague sur le changement climatique.

Auteur: Sandrine Blanchard
Edition: Georges Ibrahim Tounkara