A Ouagadougou, fin du dialogue inter malien
16 avril 2012Les deux jours de discussion, parfois tendues aux dires de certains participants, n'ont pas permis d'apporter des réponses à toutes les interrogations. La rencontre a clarifié plusieurs points de l'accord cadre signé le 6 avril dernier entre l'ex-junte et le médiateur de la CEDEAO. C'est ce qu'explique Omar Mariko du mouvement populaire du 22 mars :
« D'abord le président de l'assemblée ne continuera pas à assurer l'intérim de la transition. Cela est très clair. Ensuite il ne nommera pas le premier ministre et le CNDRE ne sera pas dissous. C'est aussi un point extrêmement important. »
Ni le mode de désignation du président de la transition, ni la durée de celle-ci n'ont été dévoilés. Djibril Bassolé, représentant du médiateur de la CEDAO :
« La question qui reste maintenant à trancher est la question de la présidence de cette transition. Nous avons un président par intérim. Constitutionnellement il a 40 jours. Maintenant il faut que nous nous organisions pour mettre en place une présidence de la transition qui pourra rester le temps nécessaire pour mettre en oeuvre la feuille de route que nous avons établie pour le gouvernement de transition. »
Premier ministre de consensus
Quant au premier ministre qui doit conduire le gouvernement intérimaire, il devrait être connu dans les 48 heures. Le médiateur et le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l'Etat sont chargés de faire des propositions selon Soumaila Cissé de l'Union pour la république et la démocratie :
« Nous avons chargé le CNDRE et la CEDEAO de se mettre d'accord et de proposer un premier ministre de consensus qui a surtout un agenda, c'est le plus important. Il y a une situation humanitaire très grave qui se dessine avec la situation au nord. Il y a la réunification du pays, le problème de l'intégrité territoriale, et il y a aussi bien sûr à ramener les institutions, à les faire fonctionner normalement. Puis à préparer des élections crédibles, démocratiques, et surtout transparentes. »
Une chose est certaine, tous les principaux acteurs de la transition et les membres du CNRDRE ne pourront se présenter à la future élection présidentielle.
Auteur : Yaya Boudani
Edition : Jean-Michel Bos