100 millions de dollars contre la fin d'un procès
6 août 2014« La fin de la recherche de la vérité », écrit la Süddeutsche Zeitung. Le quotidien de Munich, où a lieu le procès, voit dans cette affaire le summum de la commercialisation de la justice pénale. Contre 100 millions de dollars, les poursuites pour corruption engagées contre Bernie Ecclestone s'arrêtent sans tambour ni trompette et surtout sans établissement de la culpabilité. Cela montre, d'après la Süddeutsche, comment la logique du marché et du négoce s'étend jusqu'aux tréfonds de l'Etat de droit. La manière dont un procès pénal se termine, dépend de ce qu'un accusé ou un prévenu, peut payer à l'Etat, conclut le journal.
Il n'y a pas que la Süddeutsche Zeitung qui critique cette fin de l'affaire Ecclestone. Le quotidien Die Welt y va de deux approches opposées : la première concerne la justice qui n'a pas été rendue, ce qui est un revers pour ceux qui croient en elle. La seconde est une approche pragmatique. Et c'est celle suivie par les juges. Mais pour qui connaît Bernie Ecclestone et les méthodes malsaines sur lesquelles il a construit son empire, il était souhaitable qu'il soit pour une fois inquiété. Et la Frankfurter Allgmeine Zeitung de rappeler que 100 millions de dollars, c'est jusqu'ici, le montant le plus élevé qu'un accusé doit payer en Allemagne contre la fin de son procès.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'intéresse aussi à la situation dans le Proche-Orient. Le long et ravageur conflit de Gaza n'est pas encore à sa fin, prévient le journal. Les armes doivent seulement se taire durant 72 heures. Le conflit de Gaza a ravivé l'antisémitisme qui était latent en Europe, surtout au sein de la communauté des migrants musulmans, mais pas seulement.
Sans accord de paix, il ne pourrait y avoir de solution au conflit martèle la Frankfurter Rundschau, pas de solution à deux Etats. Et c'est l'unique solution imaginable selon le journal, si les deux parties veulent plus qu'un cessez-le-feu de quelques mois seulement.